Festival of Speed’ 22 : Ep.1, le royaume des Supercars !

Last updated on 24 août 2023

Le Festival of Speed de Goodwood regroupe le temps d’un long week-end tout ce qui se fait de plus extraordinaire dans l’univers automobile. Entrons dans le vif du sujet avec les Supercars modernes.

Lorsque je me délectais chaque année des reportages photos de la presse anglaise concernant le Festival of Speed (FOS) de Goodwood, je n’aurais jamais imaginé un jour pouvoir assister à cet incroyable événement : trop loin, trop cher, trop grand … Mais c’était sans compter sur cette merveilleuse bande de copains qui s’est mis en tête de m’embarquer dans cette aventure. Et c’est ainsi qu’après une très courte nuit de sommeil, nous arrivons enfin à Goodwood en ce vendredi matin du 24 Juin 2022. Let’s Go ! 👉

La folie dès le parking !

Les derniers kilomètres permettant de rejoindre l’entrée du FOS se font au pas. Un embouteillage finalement bien maîtrisé par les équipes de l’organisation nous laissant juste le temps de regarder les maisons en briques rouges So British qui bordent la route. Et puis le temps passe plus vite lorsqu’on est entouré de Porsche, Ferrari et autres McLaren puisque nombreux sont ceux à se rendre à Goodwood avec leurs sportives. Finalement le spectacle commence dès le parking ! 😅

A force de m’arrêter toutes les 30 secondes pour faire des photos, j’ai déjà perdu de vue notre groupe ! Mais ce n’est une surprise pour personne, Olivier l’avait même prédit avant notre départ : « On va le perdre dès le parking le Sylvain ! » 🤣

Le Festival se déroule au cœur d’un immense parc, propriété du Duc de Richmond, et il nous faut encore traverser les parcours de Golf avant d’entrer dans le saint des saints. Au dessus de nos têtes, les hélicoptères se relaient pour faire des baptêmes ou acheminer les VIP. La classe ! 😎

Contrôle des billets, vérification des sacs à dos, tout est en ordre : Goodwood nous voilà !! 🙃

Premier choc : Pagani Huayra R !

Alors qu’on discute de l’organisation de la journée, le rugissement d’un moteur me déconnecte du monde réel. Incapable de résister à cet appel, j’oublie immédiatement mes amis et cours vers le Paddock Supercars qui nous fait face. Comme moi, la foule se presse autour de l’allée et il faut être malin/jouer des coudes pour avoir un point de vue dégagé sur la scène. Tandis qu’un marshal libère la voie à grand coups de sifflet, une Pagani Huayra R apparait … monstrueuse, intimidante, magnifique ! 😮

Alors qu’elle passe devant moi, j’ai le temps de détailler sa carrosserie en carbone apparent et tous ces appendices aéros qui transforment l’élégante Huayra originelle en bête de course. Ce 1er contact avec le Festival of Speed est un véritable choc émotionnel : ce week-end promet d’être absolument grandiose ! 😍

Le paddock Supercars

Le paddock retrouve son calme pour quelques minutes et tous les spectateurs retournent détailler les différents modèles exposés sous les tentes. Une accessibilité géniale pour les fans mais qui complique la tâche du photographe. Du coup, je me concentre sur quelques détails dans un premier temps. 📸

Lorsque plusieurs moteurs démarrent de concert, je prends position pour photographier le cortège Ferrari qui se met en route. Avec pas moins de 8 voitures, le constructeur italien monopolise carrément toute une rangée ! 🤩

Bon ben on dirait que l’heure du départ approche puisque les moteurs démarrent les uns après les autres et une horde de Supercars / Hypercars déboule de tous les côtés. Pas facile d’être au bon endroit au bon moment ! 😅

Enfin seul … ou presque !

Les voitures sont maintenant en pré-grille à la sortie du paddock et elles agissent comme un aimant vis à vis du public. Une aubaine pour le photographe que je suis. Faire de jolies images, épurées, sans personne autour va être un jeu d’enfant … enfin presque ! 😅

Du côté de chez Ferrari, la toute nouvelle Daytona SP3 qui rend hommage aux célèbres Ferrari 330 P3/4 d’endurance est désormais bien seule. Si seulement il n’y avait pas ce maudit ruban de sécurité qui gâche la photo. Je prends alors mon courage à deux mains et j’ose demander au représentant de Ferrari s’il peut retirer le ruban quelques secondes, juste le temps d’une photo. Et il accepte ! Youhou !! 👌

Ma dernière cible sera ma plus belle découverte du festival : la Delage D12. Une supercar française – Cocorico ! – propulsée par un moteur V12 « maison » de 7.6l développant pas moins de 990ch, secondé par un moteur électrique ajoutant 110ch supplémentaires. Rien que ça ! Son style résolument futuriste, inspiré de l’aviation – la bulle cockpit est dingue ! – mais également de la F1 avec ses suspensions apparentes, son museau et son aileron avant. De quoi aiguiser la curiosité de mes amis qui discuteront avec le PDG, M. Laurent Tapie, sur les prochaines étapes du projet ! 😎

Le paddock est désormais désert, j’ai fait les photos que je souhaitais et les voitures se dirigent enfin vers la ligne de départ. Timing idéal ! 👍

1er contact avec la piste !

La proximité avec les autos, dans les paddocks ou sur la piste, est l’un des piliers du Festival of Speed de Goodwood. Alors quitte à pouvoir approcher des voitures, autant se mettre là où ça fait le plus de bruit : l’arche de départ ! Placé à 2 mètres derrières les bottes de paille qui délimitent le tracé, on est aux premières loges pour écouter le hurlement des moteurs à chaque nouveau départ. Et puisqu’il s’agit surtout d’un spectacle, nombreux sont les pilotes à abuser de la pédale de droite, s’élançant dans un épais nuage de fumée et répandant une douce odeur de caoutchouc brûlé dans l’atmosphère. Ce n’est pas très « éco-friendly » mais c’est tellement bon ! 😍

Le seul problème c’est que les bottes de paille sont juste énormes comparées à celle que je connais lors des courses de côtes locales en Limousin ! Malgé mon 1m90, je peine à distinguer les voitures sur la piste. Je réalise alors que ça va être bien plus compliqué que prévu pour les photos…

Les départs s’enchaînent à un rythme très soutenu et il me faut vite trouver un autre emplacement. Et s’il y a bien un point de vue célèbre à Goodwood c’est le bout de la ligne droite de départ. Les places – debout – pour les simples spectateurs sont peu nombreuses et je dois me contenter du 2ème ou 3ème rang puis faufiler mon objectif entre les personnes devant moi. 😤

La déception AMG One

C’est désormais à l’AMG One de s’élancer, ses 1ers tours de roues en public après 5 ans de développement. Alors, en vrai, ça donne quoi une Hypercar mue par un véritable moteur de F1 ? Eh bien … C’est un superbe objet d’ingénierie, un modèle d’efficacité mais côté émotion je reste sur ma faim. Malgré une livrée noire et argent rappelant les F1 Mercedes 2019, visuellement l’AMG One est assez sobre, plate comme une limande. C’est un peu mieux une fois les appendices aéro actifs sortis mais la déception est surtout sonore : elle fait un bruit « bizarre ». Quasi silencieuse lorsqu’elle s’approche, on n’entend le bruit de l’échappement seulement quand elle s’éloigne. 🙄

A sa décharge, la mélodie n’est clairement pas le point fort de ces V6 Hybrides de F1 et cela reste une auto homologuée, mais on est tellement loin des envolées lyriques du V12 de la Pagani Huayra R ou encore du grognement sourd du W16 de la Bugatti Chiron… A la limite, je crois même que de ce côté-là, la « petite » AMG GT Track Series qui s’élance juste après fera plus forte impression. 🎶

Alors que les SUV et Berlines ont remplacé les Supercars, je jette petit coup d’oeil au groupe WhatsApp pour retrouver les copains que j’ai perdus depuis près d’une heure maintenant. Tiens, ils sont chez Delage … je crois qu’ils sont mûrs pour signer un bon de commande. Il ne leur reste plus qu’à trouver les 2 millions d’euros nécessaire à l’achat ! 💰

A peine le temps de manger que …

Je viens tout juste de récupérer un Coca bien frais et une barquette de frites bouillante quand Olivier me fait remarquer que les Supercars ont fini leurs démonstrations et reviennent dans le paddock. Il n’y a pas une seconde à perdre ! J’avale le Coca cul-sec, je dépose les frites au pied d’un poteau et je me faufile jusqu’au cordon de sécurité. 😁

… vlà la Valkyrie !

Parmi toutes les pépites qui vont défiler devant nous, il y en a une que j’attends plus particulièrement : l’Aston Martin Valkyrie. Déçu de mes photos lors de ses 2 premiers passages devant mon objectif ce matin, je surveille son arrivée avec une extrême attention. 📸

Conçue en collaboration avec RedBull F1 et son génial designer Adrian Newey, sa ligne est magnifique. Dictée par l’efficacité aérodynamique et l’effet de sol, elle se paye même le luxe de se passer d’aileron ! Au final, elle a vraiment un charisme et une présence incroyable ! 😍

On atteint bientôt la fin du cortège et je retrouve les mêmes voitures que tout à l’heure. Sauf que je ne vous avais pas tout montré et qu’il y a encore quelques merveilles à découvrir ! 😊

Alors ? Premières impressions ?

C’est ainsi que s’achève cette première demi-journée à Goodwood au milieu des Supercars. Le niveau est très très élevé et nombreuses sont celles que je n’avais jamais eu l’occasion de croiser. Sur les événements comme Sport & Collection, il y a régulièrement 2 ou 3 Supercars en vedette, mais là c’est près de 30 voitures extraordinaires qui sont regroupées en un même lieu. Une folie ! Le public est nombreux mais ça reste tout à fait vivable et je me suis même surpris à prendre un malin plaisir à inclure la foule dans mes photos. Bref, rien qu’avec ça je suis comblé !😇

Mais le FOS c’est bien plus que des Supercars modernes. Alors je file récupérer ma barquette de frites et direction la passerelle pour passer au-dessus de la piste et découvrir un tout nouvel univers. 🤩

Vidéo Bonus

Parce qu’il manque le son à mes récits, je vous ai sélectionné une vidéo appropriée concernant le thème de l’article. Enjoy ! 😉