Last updated on 1 décembre 2020
Nouveau pèlerinage en Charente pour l’un des moments forts de la saison de balades. Anciennes ou modernes, exceptionnelles ou populaires, toutes les autos passion ont leur place dans cet événement !
Après l’impasse de l’édition 2017, j’avais coché la date 2018 dès le début de l’année. Le risque à refaire X fois le même événement, c’est de se lasser, le syndrome du « Déjà vu », même si le plateau est exceptionnel – voir le sentiment des spectateurs du Mans Classic par exemple. Petit tour d’horizon préliminaire avec une galerie commentée.
Bref, c’est un peu toujours la même chose mais c’est tellement bon !!! Et puis vous me connaissez, je ne vais pas en rester là et vous conter mon aventure et son lot d’anecdotes ! En images bien évidemment !
Comme toujours, je prépare à fond l’événement pour essayer d’en profiter au maximum. Du coup, mon timing est plutôt serré et l’imprévu n’est pas vraiment le bienvenu… Enfin ça c’est la théorie… A la base je souhaitais y passer la journée voire même une partie de la soirée : expositions Renault et Alpine à Angoulême, sans parler du défilé permanent dans les rues. Imprévu n°1 : Départ 14h30 maxi impératif. Ça se complique !
Du coup, je prévois de partir aux aurores pour privilégier la douce lumière du lever de soleil. Départ 6h10, arrivée 7h45. Parfait. Je suis rapidement interpellé par la présence de 3 NSX : 2 rouges à priori d’origine et une dorée, jantes chromées, feux arrières fumés et covering carbone sur la partie supérieure de la caisse. Alors que je la prenais en photo, je croise le regard du proprio. En 2 minutes, il me donne le bracelet du participant qu’il avait en trop, m’invite à prendre le p’tit déj’ avec son groupe de potes, me propose de passer la journée en passager, m’explique qu’il a 4 NSX, une 348 et une F355 … Tout cela avant de m’inclure dans le selfie de sa troupe et me donner son numéro pour que je lui envoie quelques unes des photos de ma journée ! Rien que cela ! Bref, vous l’aurez compris, c’était l’imprévu n°2. Ah oui j’oubliai, le Monsieur avait retrouvé une perruque de Nicolas Sirkis et des lunettes noires dans le coffre de sa voiture le matin même, souvenir d’une soirée ’80s. Il les aura gardé toute la journée ! Je prends congés de la bande pour me rendre vers le départ, et cette allée poussiéreuse sous les arbres, en bord de Charente.
« Une magnifique Nissan 370Z, plus puissante, plus performante qu’une 911 … le tout pour un prix très inférieur ! Magnifique auto ! » Le speaker en fait des tonnes pour flatter chaque participant, enfin surtout sa monture. Que dirait-il d’un Speedy? Peu de temps après … une McLaren 570 GT ! Quand il évoque le copilote, un ado qui a gagné sa place via un concours Mario Kart, je me dis que nombreux sont ceux qui regrettent de ne pas plus jouer à la console !
Voici enfin les 3 NSX qui ferment quasiment la marche. Du coup, je suis en retard sur mon timing mais j’ai gagné un bracelet VIP ! Direction un enchaînement de plusieurs petits ponts repérés sur Google Map – quelle magnifique invention ! J’espérai gagner du temps par rapport au parcours officiel mais un vide grenier + mon antique GPS auront eu raison de ma détermination. Je retrouve le rallye juste derrière les NSX …
Le temps de me garer, je vois passer une Aston noire qui ne m’est pas inconnue. Sa copine ne devrait pas être bien loin … ben voilà, comme en 2014 c’est loupé !
Du reste, le lieu est à la hauteur de mes espérances : pas de spectateurs, des zones d’ombres/lumières pas trop marquées, les ponts et la forêt. A ce moment là, tout se passe comme prévu !
Mes trois coups de cœur :
Pour bien comprendre la notion de convoi, le même parcours est emprunté par les 200 officiels + 200 participants du Rallye des Clubs + au moins 200 autres voitures qui comme moi suivent l’itinéraire en Off. Donc impossible d’imaginer attendre la dernière voiture avant de changer d’emplacement. Cela fait déjà une bonne demi-heure que je suis là, il est temps de réintégrer la parade. Et quoi de mieux qu’un Speedy avec un échappement bien bruyant comme ouvreur ! Quelques kilomètres plus loin, je bifurque pour rejoindre la pause du midi. Un changement de cap qui interpelle les passants « Mais non, c’est pas par là !!! ».
J’arrive avant les 1er participants officiels à l’abbaye, ce qui me permet de me garer tranquillement devant l’entrée, découvrir les lieux et éviter la foule sur les photos.
De retour à l’abbaye, un parking VIP s’ouvre et permet un point de vue exempt des spectateurs qui ont envahi l’allée.
Alors quand le garde fit signe à la XJ13 de se garer sur ce fameux parking, mon sang ne fit qu’un tour et je me mis à courir pour prendre de l’avance sur toute la foule qui, comme moi, tombe en amour à la vue de cette merveille. « Elle vous a plu celle-ci ! » me fit remarquer un papy surpris par cette course soudaine. Exposée là, devant ce bâtiment clair et ce parterre de gravier, elle était juste sublime. Ne restait plus qu’à se mettre en position et attendre que, par miracle, aucun badaud ne vienne gâcher cette prise de vue. Peine perdue ?
- Vous voulez une photo sans personne autour ? Il faut les virer, leur dire de partir!
- Vous rigolez, je n’ose pas et puis tout le monde a le droit de s’approcher…
- Attendez, je vais vous aider.
Il en repousse 1, puis 2, puis … une quinzaine arrive façon touristes japonais ! Très aimable de sa part même s’il a été débordé. Je reviendrai plus tard…
Incroyable de le voir prendre le temps de discuter avec les gens qui l’abordent, signer des autographes, faire des selfies. 30 ans après, toujours une vraie popularité ! Je flâne dans ce parc désormais envahi d’autos. Rien à photographier, il y a trop de monde et les voitures sont entassées. Mon bracelet me donne accès au cocktail puis au repas : Il y a quelque chose d’assez surréaliste à me retrouver dans cette position et prendre le cliché ci-dessous, moi, simple passionné.
La photo ci-dessous me réconcilie avec la notion de Dress Code. Les mêmes spectateurs sans leur chapeau m’auraient fait jeter la photo. Mais là, ils apportent de la vie et ça me plait !
Je me ressaisis donc et ressors du parc pour retrouver mes semblables. Et là paf, le choc ! La photo est naze mais quelle auto ! Si je vous dis supercar exotique mythique des ’90s? V10? 8L? Oreca, vous l’avez forcément reconnue!
Je file vers mon dernier spot de la journée, facilement repéré sur la carte du tracé : c’est la seule épingle de Charente !
A l’approche du fameux virage, un joyeux spectateur m’encourage à hausser le rythme ! Rétrogradage en seconde, appel/contre appel, je prends toute l’épingle par les portes, laissant mon admirateur sans voix, la tête dans le nuage de fumée ! Bon OK j’exagère peut-être un peu, mais le cœur y était ! Finalement, je vais manger avec lui, sa femme et leur 2CV au bord de la route. Je suis bien plus à mon aise ainsi avec mon pain de mie que sur les nappes blanches et couverts en argent du repas gastronomique officiel. Deux jours pour venir d’Angleterre, de vrais passionnés qui adorent assister aux grands événements organisés en France. Pour Le Mans Classic, 6 pannes durant le voyage, toutes réparées avec le matériel de bord : la Deuche, c’est l’aventure et ils adorent ça. Tout le contraire de la Traction qu’ils ont vendu car le voyage était ennuyeux… Equipage amateur en rallyes historiques, commissaires de piste à Goodwood, la discussion était vraiment sympa et confirme la théorie selon laquelle « Ils sont fous ces Anglais »! Petite aparté : d’après eux, les routes en Angleterre sont bien étroites et sinueuses, mais elles sont surtout bondées ! Donc les reportages présentés dans la presse auto britannique sont vraisemblablement dans le nord ou au Pays de Galles, voire même sur routes fermées.
L’horaire officiel prévoit une arrivée des concurrents à 14h30, soit exactement à l’heure que je m’étais fixé pour repartir. Du coup, juste quelques photos des « suiveurs » qui viennent prendre position pour voir passer le convoi l’après-midi. Côté photo, j’aime bien le dynamisme et l’attitude des autos mais le peu de variété dans le fond rend l’ensemble fort répétitif sauf à changer de virage. Et comme il n’y en a pas d’autre…
Forcément une boule au ventre au moment de partir et de quitter l’événement. Comme chaque année, je retiens la ferveur populaire, la variété des autos des participants, la qualité du plateau officiel, la beauté de la région malgré des routes il est vrai plutôt aseptisées. Mais cette année en particulier fut marquée par les rencontres : Monsieur NSX, Monsieur & Madame 2CV mais aussi Monsieur « Vous êtes le photographe officiel? » ou Monsieur « Ben, elle vous a plu celle là! » et Monsieur « J’ai failli acheter une 911 SC il y a 20/25 ans, j’y suis allé avec ma Clio 16S équipée Cup et comme elle marchait plus fort, j’ai laissé tombé la Porsche! ». Ce sentiment de faire partie d’une « famille » de passionnés est vraiment réjouissant et rafraichissant.
Pour ceux que l’événement intéresse, je pense humblement que ma manière de participer à ces « Rallyes touristiques » est la meilleure : un peu en bord de routes pour profiter des autos et discuter avec les copains – ou faire des photos – et un peu dans le convoi en prenant soin de choisir le bon wagon : cette année, quelques kilomètres derrière un Speedy puis un duo vintage 930 Turbo/Type E ou devant les bombes Delta HF/C36 AMG . Faire tout le parcours en suivant la même auto, sans rythme, c’est vite usant. Je l’ai fait au célèbre Grand Prix de Limoges Classic l’an dernier et je reviendrai à mon organisation habituelle cette année! C’est clair que lors des sorties MySpeedster on en profite clairement plus au volant, quitte à regretter de n’avoir que des photos statiques des participants.
@ bientôt pour de nouvelles Aventures-Automobiles !
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