Rallye des Grandes Alpes ’23 – L’ivresse des sommets !

Last updated on 4 mars 2024

La Route des Grandes Alpes fait partie de ces roadtrips mythiques à faire au moins une fois dans sa vie de passionné automobile. Au cœur de paysages grandioses et très différents d’un sommet à l’autre, ce furent 4 jours ultra intenses avec un superbe groupe de sportives et l’ambiance chaleureuse des Rallyes de la Marterie !

Qu’elle fut longue cette transversale entre Limoges et Yvoire, sur la rive Sud du Lac Leman. 8h de route pour finalement louper le coucher de soleil pour 15 minutes … Heureusement, la déception est de courte durée en voyant le plateau exceptionnel que je vais accompagner durant le rallye. Et puis c’est l’heure de l’apéro avec les copains que j’ai plaisir à retrouver depuis maintenant 5 saisons avec les Rallyes de la Marterie !

Départ d’Yvoire

Levé de bonne heure … il est trop tôt pour le petit déjeuner. Je laisse la séance de réveil musculaire à Yannick et ses compères pour profiter du lever de soleil sur le bord du Lac Leman. C’est beau … et Yvoire mérite bien le label « Plus beaux villages de France« .

Col du Corbier (1237 m)

On démarre cette Route des Grandes Alpes du Nord au Sud par le Col du Corbier. J’aurais pu vous parler des premiers instants de l’ascension, la roche d’un coté, la foret de l’autre et ces premiers rayons de soleil qui percent à travers le feuillage encore dense des arbres … mais on est là pour prendre de l’altitude alors direction le haut du col !

Col de la Colombière (1613 m)

J’ai eu un vrai coup de coeur pour ce Col de la Colombière lors de mes repérages sur Google Maps. Et plus précisément pour ces 2 lacets juste après le sommet surplombés par cette roche claire et fortement striée. La vue panoramique sur la vallée qui nous mènera jusqu’au Grand Bornand est juste magnifique.

Col des Aravis (1486 m)

Arrêt déjeuner au sommet du Col des Aravis. L’heure d’un premier bilan photo de cette matinée : les paysages sont aussi beaux qu’espérés mais la gestion des 4 groupes très rapprochés de 6/7 voitures est vraiment intense ! En attendant, on se délecte d’un bon repas avec vue sur le Mont Blanc… pas mal non ?

Barrage de Roselend

Les barrages m’ont toujours fasciné. Si en plus il se trouve au milieu d’un beau massif montagneux, inutile de résister à l’appel de cette immense étendue d’eau turquoise, d’autant que le Barrage de Roselend est réputé pour être le plus beau de Savoie !

Cormet de Roselend (1968 m)

Au delà de la traditionnelle photo sur le barrage, je cherchais un point de vue plus original sur le lac. Après une petite séance d’escalade, je ne suis pas peu fier de ma composition ! A l’approche du sommet du Cormet de Roselend, l’environnement change drastiquement et la route serpente désormais au cœur d’un champ d’énormes rochers !

Col de la Madeleine (1993 m)

La fin de journée pourrait se résumer à une course contre le soleil. Le Col de la Madeleine offre ainsi deux visages avec le mont blanc en toile de fond en fin d’ascension. Mais c’est la descente à l’heure dorée qui me restera en mémoire !

Arrivé à l’hôtel, je suis littéralement claqué ! Courir et crapahuter en montagne, c’est du sport, du vrai. Mais le jeu en vaut clairement la chandelle … et ce sera encore mieux demain !

Col du Glandon (1924 m)

La journée commence tranquillement : descente de la Madeleine avec des travaux, 30 km de liaison dans la vallée de la maurienne puis on attaque le Col du Glandon. Bien installé en surplomb d’une des dernières épingles, je fais face à l’intimidant « Rocher blanc » en attendant mes compagnons !

Col de la Croix de Fer (2067 m)

C’est l’heure de la pause café. Si d’ordinaire je zappe les pauses pour m’installer sur le prochain spot photo, je me suis arrêté quelques minutes au sommet Col de la Croix de Fer qui offrait un potentiel esthétique évident !

Les premiers hectomètres de la descente sont vraiment très très minéraux avec une route taillée dans cette roche blanche ! C’est que nous venons de passer les 2000m d’altitude pour la première fois de notre roadtrip. Quelques mètres plus bas, la végétation reprend ses droits et un petit étang offre un cadre idéal pour une jolie photo de groupe !

Col du Galibier (2642 m)

En cette fin de matinée, le principal enjeu n’est autre que le célèbre Col du Galibier. La montée par le Col du Télégraphe est roulante pour peu qu’on parvienne à se jouer du trafic. Une route à 2 voies, bien revêtue et un décor qui devient de plus en plus aride à mesure que nous approchons du sommet. Juste grandiose !

Alors que Max et le Groupe 3 viennent de passer sous mes yeux, je reprends le Speedy et parvient à les doubler dans la foulée grâce à un magnifique dépassement de 8 voitures, excusez du peu ! L’occasion d’un spot photo bonus dans la descente vers la pause déjeuner.

Et dire qu’il y a un peu plus de 2 ans, j’étais dans ce même col, en Speedy … mais coincé dans une flaque de neige pour avoir voulu faire La photo de trop! (lire l’article). 🤣

Col du Lautaret (2057 m)

Garées dans une zone dédiée au sommet du Col du Lautaret, notre plateau a fière allure et les badauds sont nombreux à détailler les voitures les unes après les autres ! Light, GT ou Supercars, il y a l’embarras du choix !

Le repas était si copieux que j’ai zappé le plat pour me contenter de l’entrée et du dessert ! Le programme de l’après-midi est chamboulé avec la fermeture du Col d’Izoard pour travaux, qui condamne par la même occasion notre passage dans les étroites Gorges du Guil. Plan B ? Le tunnel du Lautaret !

Col de Vars (2108 m)

Le Col de Vars… ou cette ascension dynamique au sein d’un groupe composé d’une McLaren pour l’efficacité, une 911 pour la légende, une Ferrari pour la musique et … mon petit Speedy. Quelques kilomètres dans la peau d’un des participants du rallye pour un grand moment de plaisir automobile !

Vars c’est aussi la rencontre avec Hugo. Un jeune photographe passionné qui attendait notre passage pour faire quelques belles images. Aussi sympa que talentueux, je vous encourage à suivre son compte Instagram Hugohauto !

Parenthèse enchantée à la Villa Morélia

La journée se termine un peu en eau de boudin. Des travaux – encore ! – ont largement compromis mon spot à Saint Jean sur Ubaye à la sortie du tunnel. Tant pis, on file dévaliser la station service en vue du lendemain avant de rejoindre la superbe Villa Morelia à Jausiers qui nous accueillera durant 2 nuits !

Je retrouve Hugo qui s’applique à réaliser de belles images. Entre détails et vues d’ensemble, on sent une vraie passion pour la photo et les autos !

Excellent repas en bonne compagnie, vidage des cartes mémoire, tri/traitement de la sélection de photos du jour… il est 3h quand j’éteins enfin la lumière. Ça ne va pas arranger mon niveau de fatigue mais c’est le jeu ma pov’ Lucette !

Gorges du Bachelard

Découvertes par hasard lors de mes reconnaissances sur Google Maps, les Gorges du Bachelard sont une excellente façon de débuter la journée. La route qui longe la rivière, très étroite, est située tout au fond des gorges ce qui rend ce passage vraiment spectaculaire !

Après plusieurs kilomètres à l’ombre, on enjambe une dernière fois le Bachelard, virage à gauche et voilà le soleil qui vient réchauffer l’atmosphère ! Assis sur le muret, le vacarme de la chute d’eau à mes pieds couvre longtemps le bruit des moteurs au point d’être surpris par l’arrivée de Jeremy et le second groupe !

Col de la Cayolle (2326 m)

Techniquement les gorges font partie de l’ascension du Col de la Cayolle. Une ascension de près de 30 km qui offre des décors vraiment très variés. Et si la météo s’en mêle cela devient vraiment fantastique. Les nuages accrochés sur les sommets environnants créent une ambiance absolument délicieuse, d’autant qu’il ne pleut pas. La fin de l’ascension est très sauvage et je me retrouverai à quelques mètres d’une marmotte sans même y prêter attention !

Gorges du Daluis

Nouveau changement de programme pour cause de travaux : bye bye les Gorges du Cians … les 4 groupes vont faire l’aller/retour dans les incroyables Gorges de Daluis ! Une des routes les plus esthétiques que j’ai jamais emprunté, 4km à slalomer entre des pitons rocheux, à passer sous des arches ou des tunnels. Quel bonheur de pouvoir rester 1h30 à la recherche de différents points de vue au milieu de ces roches rouges !

Contrairement aux Gorges du Bachelard ce matin, la route est perchée en haut de la falaise. Assis dans la voiture, on ne se rend pas compte de la profondeur du canyon… et c’est peut-être pas plus mal finalement !

Col de Valberg (1672 m)

La pause déjeuner est au Col de Valberg. Je ne l’avais pas retenu dans ma liste de spot photo, le trouvant moins spectaculaire que d’autres sur ce Rallye des Grandes Alpes. Pourtant, au volant, ce fut une belle surprise et une montée vraiment très sympa. Du coup, ça m’a donné envie de trouver un point de vue pour illustrer la descente en début d’après-midi !

Col des Champs (2087 m)

Le Col des Champs par contre faisait bien partie de mes priorités avec ses hautes herbes cramées par le soleil à plus de 2000m d’altitude. Si une partie de l’ascension est assez pénible car ultra étroite et mal revêtue, la dernière portion est une vraie récompense !

Col d’ Allos (2250 m)

Le col d’Allos venait clôturer cette journée en haute altitude, mais quelle galère ! Le goudron tout neuf était déjà affaissé par endroit avec de véritables marches dont la McLaren se serait bien passée.

Fruit du hasard, je ferai la descente – étroite et lente – au cœur d’un maxi groupe d’une douzaine de participants, le plaisir étant surtout visuel en observant ce ruban de voitures multicolores devant et derrière moi !

Shooting à la Villa Morelia

Comme la veille, début de soirée à la Villa Morélia sous une douce et chaude lumière, idéale pour quelques portraits solo !

Col de la Bonette (2802 m)

Dernière matinée en ce qui me concerne … et quel plus beau final que le Col de la Bonette et sa boucle sommitale qui culmine à 2802m… plus haute route goudronnée de France ! Là encore, l’ascension est longue mais c’est vers le sommet que le paysage devient quasiment lunaire !

Camps des Fourches (2291 m)

Un dernier salut à mes compagnons et direction l’ultime spot photo de mon Rallye des Grandes Alpes : le Camp des Fourches. Cet ensemble de bâtiments partiellement détruits abritant autrefois les chasseurs alpins constitue l’un des symboles de ce col. Et pourtant, je n’ai jamais réussi à en faire des photos valables lors de mes deux précédentes visites. C’est désormais chose faite !

Seul sur le toit de la France

Une fois le dernier groupe passé, je remonte au sommet pour profiter encore quelque instants de ces merveilleux paysages alpins. La pression retombe instantanément et je suis envahi par des sentiments contradictoires. La fierté d’avoir réalisé de très belles images durant ces 4 jours mais également une forme de mélancolie d’abandonner mes copains des Rallyes de la Marterie en cours de route. Ils déjeunerons au Col du Turini avant de faire étape sur la côte d’azur, puis poursuivrons encore 3 jours à travers la Provence pour terminer le rallye au sommet du Mont Ventoux.

Le retour par la route Napoléon me permettra de revenir en douceur à la « vraie vie » avant d’entamer 4h d’autoroute jusque dans mon cher Limousin où de nouveaux compagnons d’aventures m’attendent le soir même. Mais ceci est une toute autre histoire !