Sport & Collection ’19 – Circuit du Val de Vienne

Last updated on 26 mai 2021

Pour ma 6ème venue au Sport & Collection sur le circuit du Val de Vienne, il était temps d’innover : et quoi de mieux qu’une accréditation en bord de piste pour une immersion encore plus intense au cœur de l’événement.

Cette accréditation en tant que photographe m’offrira des opportunités inédites autour du circuit : plans rapprochés, filés, mais également des vues plus larges faisant la part belle à la nature environnante ! Sans oublier la pit-lane et les box qui offrent de magnifiques clichés d’ambiance. Côté participants, les anciennes gloires de l’endurance et le bel alignement de Supercars ne pourront rien face au merveilleux duo de Ferrari 599XX Evolution ! 😍 Mais comme de coutume, il y en aura pour tous les goûts.

Une belle rencontre avec Rémi Colin

Après une édition 2018 essentiellement orientée sur le Rallye Touristique du Samedi et des organisateurs ravis de ma couverture, j’ai demandé une accréditation pour une plus grande proximité en bord de piste. Celle-ci me sera accordée moins d’une heure après ma demande ! J’ai accueilli la nouvelle avec un mélange d’excitation, de fierté mais aussi d’appréhension : où récupérer son accréditation ? à quelle heure ? Où sont les accès au bord de piste ? Ça ne fait pas rêver mais pourtant à ce moment-là, ce sont ces aspects purement pratiques auxquels je pense ! Du coup, je passerai 2 jours complet au cœur de l’événement : le vendredi pour le circuit, le samedi pour le rallye.

Vendredi matin, j’arrive dans la tente « Presse » à 8h pour récupérer mon précieux sésame. Ce n’est que de très longues minutes plus tard – ça m’a paru une éternité – que la personne en charge du sujet nous rejoint. Nouvelle montée d’adrénaline avec ce terrible doute qui m’envahit : « Est-ce que je suis bien sur la liste des photographes accrédités ??!! »  En regardant par dessus l’épaule de celui qui me précède, j’aperçois bien mon nom … Ouf !

Un bracelet rose et un gilet jaune plus tard, je croise Rémi Colin, un passionné de voitures et de photos, comme moi. Il m’a encouragé dans la création de mon site internet dans l’optique d’obtenir des accréditations. Ces articles sont dans le même esprit que les miens : Embarquer le lecteur avec lui dans diverses manifestation automobiles. Je vous encourage donc vivement à parcourir son site photo.milithium3D.fr et sa page facebook CR-Virage.

Il s’agit de notre première rencontre « dans la vraie vie » après de nombreux échanges par mail, mais c’est comme si nous nous connaissions depuis longtemps. Il me fait rire lorsqu’il prend une photo de mon Speedster alors que nous retournons le garer dans le parking « média » !

Bon, c’est pas tout mais faudrait peut être s’y mettre car il est bientôt 9h. Nous discutons face à un bel alignement de Supercars quand il me fait remarquer la Laferrari Aperta qui s’approche.

  • Profites en, c’est sans doute la seule fois du week-end que tu la verras en mouvement !

Elle vient se garer à l’entrée du Green Village, où sont présents les concessionnaires partenaires de l’événement. Il n’y a pas encore trop de monde et lorsqu’elle est enfin garée, il faut faire vite pour obtenir le plus beau cliché possible. Et comme par magie, le propriétaire vient relever les portes … SPETTACOLO !

Au bon endroit au bon moment. Tout le reste du Week end, il y aura une jardinière devant le nez de cette merveille. Sans parler de la foule autour !

Quand je retrouve Rémi, et qu’il m’apprend que c’est lui qui a demandé l’ouverture des portes, c’est devenu une évidence !

  • De gré ou de force, que cela te plaise ou non, je vais rester avec toi toute la journée !!

J’avais déjà noté l’audace dont il avait fait preuve afin d’obtenir certaines photos vraiment sympa dans ces articles. Sauf que là j’ai pu en profiter ! Jamais je n’aurais osé faire une telle demande et pourtant … le propriétaire était ravi de nous faire plaisir ! Merci Rémi !

Réveil en douceur

Nous nous dirigeons ensuite vers le paddock : les autos sont en cours de préparation, le public pas encore présent et la lumière matinale plutôt douce. Ce qui risque de ne pas durer car la journée d’annonce très très chaude ! Direction le chapiteau rayé vert et blanc … Il y a certainement plus photogénique, mais Rémi sait exactement ce qu’il va y chercher : une rare Maserati MC12 ! Produite à seulement 50 exemplaires sur la base de la Ferrari Enzo, je n’avais jamais encore eu l’occasion de la voir en vrai. J’avais du mon « contenter » de la version course à Adria en 2009. Nous passons quelques minutes à détailler cette beauté encore endormie …

Il est l’or de se réveiller ! Notez que je vous ai épargné les jolies rayures vertes de la tente !

Nous entrons ensuite dans les box en bord de pit-lane. Cette fois-ci, c’est moi qui prend les commandes : Où sont les 599XX Evo ? Il s’agit d’un des modèles les plus extrêmes produits par Ferrari. Et pour cause … elle n’est homologuée ni sur route, ni dans aucune compétition. Ainsi les ingénieurs ont pu s’affranchir de toutes les restrictions pour donner naissance à un engin hors normes !

Petite séance de maquillage pour une des 2 stars de l’événement !

Forcément, tous les yeux seront rivés sur elles durant le Week end. D’autant que les box, la pit-lane sont complètement ouverts au public. Donc accréditations ou pas, nous sommes tous logés à la même enseigne. Pour les photos, c’est donc maintenant ou jamais. Mais visiblement, je ne suis pas le seul à m’être fait la réflexion !

L’utilisation d’un gros objectif pour assommer un confrère n’est pas recommandée … mais ça semble le démanger !

Inutile de patienter là de longues minutes … Je décide donc de faire contre mauvaise fortune bon cœur – oui, j’ai récemment retrouver mon dictionnaire des expressions ! – en poursuivant ma route sur les box suivants à la recherche d’éventuelles pépites. J’aime particulièrement les photos à l’intérieur des stands : la lumière artificielle, l’ambiance course, les nombreux accessoires … ce sont vraiment des instants que j’apprécie. D’autant plus quand la foule de passionnés n’a pas encore envahi les lieux !

Le sol lisse, parfois légèrement huileux, est généralement riche en textures/reflets. A nous d’être attentif et ouvrir l’œil !

Avant d’aller en bord de piste avec mon acolyte du jour, quelques mots pour vous détailler cet événement. Tout au long du Week end, différents plateaux s’enchaineront en piste, regroupés par thème / époque. On retrouvera ainsi des voitures de toutes les époques, de différents types de compétition – dont Le Mans et la F1 ! – et de différentes marques. Malgré tout plusieurs plateaux sont réservés aux Ferrari exclusivement. Aucun chrono, simplement le plaisir de rouler sur un beau circuit dans une ambiance de fête. D’ailleurs, le public peut également en profiter grâce aux baptêmes de piste. Une partie des recettes sera ensuite reversée au CHU de Poitiers pour la recherche médicale. 500 Ferrari contre le Cancer, c’est une réalité depuis 25 ans !

A cet instant, je suis seul avec cette Ferrari F40 qui m’a tant fait rêver ado. Une telle proximité est vraiment unique, et c’est que ce j’adore à Sport & Collection !

Il est désormais temps de se diriger vers le bord de piste. Toujours accroché aux basques de Rémi, c’est le départ vers l’inconnu… ou presque. Je connais parfaitement le tracé, côté spectateur, mais d’un point de vue photographique, passer de l’autre côté des grillages décuple les possibilités. Il va falloir être attentif, créatif … sans oublier de profiter !!

La découverte d’un nouveau monde !

Me voilà juste derrière le rail de sécurité, comme un photographe pro ! 😍 A ce moment-là, ce sont les Ferrari de course qui tournent en piste. Alors je me mets immédiatement à shooter tout ce qui passe, l’euphorie du moment. Mais après un rapide coup d’œil aux photos, c’est pas génial. Il faut se rendre à l’évidence : la seule proximité de la piste ne suffira pas à faire des photos extraordinaires. En me déplaçant en face du freinage du virage dénommé le « Trop Tard », j’obtiens un point de vue sympa. D’ailleurs, je réalise à ce moment-là que je suis au même niveau que les autos. Finies donc les vues en plongée depuis le haut des tribunes. Ici, l’arrière plan fait désormais partie intégrante du cadre, et il faudra bien en tenir compte.

Zoom à fond, recadrage en post-traitement, même en bord de piste, les autos sont parfois loin !

Je demande donc à Rémi une zone plus proche de la piste. Il me conseille le virage suivant, juste après la passerelle. Une fois sur place … Bingo ! Derrière le rail, les voitures frôlent le vibreur à 2 mètres de moi ! C’est géant ! 🙃 J’en prends plein les yeux, plein les oreilles, c’est un vrai régal ! Je réalise vraiment le privilège de ma position, espérant que le résultat sera à la hauteur de mes espérances.

Je retrouve ainsi des réflexes et des attitudes comme en bord de route. Quel bonheur !

Les voitures en piste sont parmi mes préférées. Du coup, on a vite fait de se retrouver scotché au même endroit, à réaliser inlassablement le même cliché. Pourtant, en longeant le rail, on peut très vite trouver d’autres points de vue. Rémi me laisse profiter et découvrir toutes ces possibilités. Il faut dire que c’est un habitué des lieux avec de nombreuses accréditations à son actif. « Oh la Viper !!! »  s’exclament-on ensemble lorsqu’une GTS-R ayant participé aux 24H du Mans ’98 nous passe sous le nez … décidément, nous avons de nombreux points communs ! Malgré de multiples tentatives, je ne réussirais pas le cliché parfait sur cette auto. Tant pis, j’aurai d’autres occasions plus tard dans la journée.

La sortie du « Trop tard », seulement quelques mètres plus loin. Je peux ainsi utiliser mon fameux « Explozoom »! Ce plateau mélange autos de courses et GT modernes, pour des duos parfois étonnants.

Les différentes séries s’enchaînent très rapidement, il ne faut donc pas traîner pour changer de spot pendant les temps calmes. Nous nous dirigeons vers le fond du circuit, une zone que je n’ai jamais vraiment exploré auparavant puisque peu accessible aux spectateurs. En chemin, on garde bien sûr notre appareil à portée de main, prêt à dégainer. Sur la piste, on retrouve les anciennes gloires de l’endurance. Porsche, Jaguar Type D, Type E, Ford GT40 … des noms mythiques !

Chaque année, Sport & Collection parvient à attirer quelques pépites comme cette Ferrari « Breadvan » à l’histoire plutôt controversée ! Tout comme son profil d’ailleurs.

En chemin, je passe devant un échappatoire. C’est à dire une zone en fond de bac à graviers qui permet d’évacuer les autos en cas d’accident ou panne mécanique. Mais surtout, il n’y a pas de rail à cet endroit-là ! Du coup, je redouble de vigilance sur ce qui se passe en piste. Mais ce que je vois dans le viseur puis à l’arrière de mon appareil photo me plaît énormément. Je me baisse légèrement et … Tadam !

Un angle original, un petit éclat de soleil, une GT40 dans la livrée mythique du Mans ’66 et un filé bien maîtrisé, je fais honneur à mon accréditation !

Nous arrivons enfin au double droite dit du « Buisson ». Pour avoir déjà rouler sur ce circuit avec mon Speedster, il n’est pas évident de trouver la trajectoire idéale dans ce virage en bout de ligne droite. J’en ai la confirmation lorsque les première autos arrivent : quand certains n’hésitent pas à monter sur le vibreur intérieur, d’autres, au contraire, semblent prendre bien plus large pour conserver de la vitesse … il m’est compliqué d’anticiper.

Au niveau de l’attitude c’est exactement ce que je recherchais. Du coup, j’ose tout de même vous présenter cette auto découpée !

Et pourtant, c’est pas le moment de se louper puisque c’est le plateau nommé Ferrari Pozzi qui est en piste. Et alors? C’est dans ce groupe que roulent les 2 Ferrari 599XX Evo !! Que ce soit pour Rémi ou moi, la tension monte d’un cran dès que nous entendons le hurlement du V12 approcher. A chaque tour, je tente un angle différent mais rien ne me convainc totalement. Finalement, je considère que mon zoom n’est pas assez puissant – toujours mettre en cause le matériel! – et je ne m’attarde pas trop.

C’est lors du tri que je « découvrirais » tout l’intérêt de cette photo avec une belle harmonie de couleur. Une bonne surprise !

Alors que la session touche à sa fin, je n’ai pas le sentiment d’avoir réussi LA photo d’une des deux 599XX. Il y a toujours quelque chose qui cloche : quand ce n »est pas un manque de netteté, c’est un poursuivant un peu trop proche qui trouble la lisibilité de l’image. D’ailleurs, pendant quelques tours c’est une « simple » Ferrari 812 Superfast de route qui suivra le rythme de ces bêtes de course. Tout est question d’engagement et de maîtrise au volant lors de ces sessions non chronométrées. Cela démontre également l’extrême efficacité et la facilité de prise en main des dernières production de Maranello. Finalement je retourne sur le spot précédent… J’étais tellement content du résultat avec la GT40 que j’ai eu envie de le reproduire avec ma favorite du jour.

Retourner sur un spot déjà expérimenté et validé pour assurer la photo de son auto préférée. Paresse ou sagesse ? Je n’ai pas eu de scrupule,

La tension peut désormais retomber un peu . Beaucoup même puisqu’il ne se passe plus rien en piste … le spectacle est dans les airs avec un voltigeur qui virevolte au dessus de nos têtes.

Je fais quelques photos pour les besoins de l’article, mais je prends surtout le temps d’apprécier le show !

En cette fin de matinée, le soleil commence déjà à taper bien fort, d’autant que je n’avais pas pris de bouteille d’eau dans mon sac photo ! Heureusement, je n’avais pas oublié la crème solaire !

Tout n’est pourtant pas si facile …

Le prochain plateau regroupe F1 & Monoplace. Alléchant n’est-ce pas? Sauf que je ne suis pas bien placé, un peu déçu de l’arrière plan beaucoup moins glamour qu’au bout du circuit. Peut-être aussi un peu émoussé par les 700 photos prises depuis ce matin, je me délecte de la mélodie de la SuperLeague Formula. Kesako ? C’était une série monotype entre 2008 et 2011 représentant initialement des clubs de foot puis des pays pour la dernière saison. Elle n’a jamais rencontré un grand succès, pourtant à voir évoluer en piste, on est très proche de l’idée qu’on se fait d’une F1 moderne ! En définitive, l’image la plus marquante restera celle de la Tyrell aux couleurs Gulf se faufilant dans le paddock.

Une telle proximité me fait penser aux documentaires sur la F1 des ’70s.

Une partie de la Collection Rofgo est exposée durant tout le week-end. Le thème ? La mythique livrée Gulf.

Je propose à Rémi d’aller au bout de la ligne droite des stands. L’idée consiste à se positionner face aux autos, avec la passerelle « Circuit du Val de Vienne » au dessus. Un cliché assez classique de ce circuit. Mais rien ne se passe vraiment comme prévu. Déjà, il faut parlementer pour y avoir accès. Ensuite, il faut marche looooongtemps ! Et pour finir, la lumière est super dure, les voitures sont super loin et surtout il n’y a pas du tout l’effet de groupe d’un départ de course. Du coup, elles semblent complètement perdues sur la piste … Bref, un coup d’épée dans l’eau. Seul motif de satisfaction, la rencontre avec Luc Joly – voir son site ici, membre d’un forum photo que je fréquente depuis 2018 et qui m’a bien aidé à progresser.

Il est midi donc … A table !! Rémi m’invite à rejoindre le « camping » où il loge tout le Week-end avec des amis. L’occasion de faire connaissance avec des ultra fans de Ferrari, évoquer avec nostalgie les titres de Michael Schumacher et surtout profiter d’un peu d’ombre, enfin !

Ma très chère voie des stands !

Après le repas, mes compagnons amorce une sieste, bercée par la douce mélodie des voitures qui tournent en piste. Ils sont là depuis hier et poursuivront le Week-end jusqu’au dimanche …. je comprends qu’il préfèrent éviter le créneau 13h30/15h30. De mon côté, je compte bien exploiter le maximum de possibilités alors … retour aux paddock. Ce matin, l’alignement de Supercars était couvert de rosée. Ça peut être sympa dans certaines situation mais là, ça ne m’avait pas convaincu. A l’inverse, le grand ciel bleu de l’après-midi me convient très bien !

Il m’aura fallu pas mal de patience pour que coïncident la pub sur l’écran géant et l’absence de spectateur. Mais ça valait vraiment la peine et ça m’encourage à bien penser mes photos et ne repartir qu’une fois 100% satisfait !

Je poursuis mon chemin en direction de la pit lane. sur le muret des stands, juste au bord de la ligne droite. Cela permet de saisir à la fois les voitures en piste et celles dans les box. Si vous me lisez régulièrement, vous savez à quel point j’apprécie les petits murets en pierre lors des rallyes touristiques. Sur circuit, mon pêcher mignon c’est le contraste clair/obscur à l’entrée des box !

Le bruit de cette Howmet est assez singulier, et pour cause … elle est propulsée par une turbine d’hélicoptère !

Un peu décomplexé par l’attitude de Rémi ce matin, je prends pour courage à deux main pour jeter un œil à l’intérieur du box. Qui sait quel trésor pourrait s’y cacher : Bingo, un duo de Porsche 917 ! Comme un enfant qui s’apprête à faire une bêtise, c’est un peu fébrile que je faufile mon 1m90 sous le rideau… La Martini est également l’une des vedettes de cette édition, l’occasion est trop belle de pouvoir en profiter « au calme ». Seulement je n’ose pas entrer … après tout, si les rideaux sont fermés ce n’est peut être pas seulement pour éviter que la chaleur n’envahisse les lieux. Même si c’est tout nouveau pour moi, j’ai dans l’idée que mon accréditation ne me donne pas tous les droits !

Je m’imagine volontiers entrer à l’intérieur du box, fermer la portière et faire un beau profil de cette magnifique Porsche 917 LH ’71. Je resterai avec ce doux rêve et une belle anecdote à vous partager !

Les autos du plateau « Le Mans 1 » rentrent aux stands … les choses sérieuses vont commencer !

Les 599XX Evo se préparent à entrer en scène générant une certaine effervescence ! Je suis aux premières loges pour assister au balai des mécaniciens : démarrage, sortie des box, pression des pneus … ces monstres sont très complexes à préparer et demande le soutien d’une équipe Ferrari officielle !

A chaque passage, le son du moteur hurlant à quelques mètres de moi produit un mélange de bonheur et de douleur … A consommer avec modération donc, mais qu’est-ce que c’est bon !

Je ne fais pas souvent de photos de détails, et c’est un tort ! Pourtant, j’adore ça. Je n’ai juste pas le réflex d’essayer d’en tirer quelque chose de graphique ! A méditer.

Toujours pas de nouvelles de Rémi, il doit dormir à poings fermés ! Je suis partagé entre l’idée de rester ici, au plus près des autos, et retourner en bord de piste faire quelques expérimentations. Parfois, avoir le choix peut se révéler paralysant ! Finalement je me dis que je reviendrai ici au soleil couchant, la lumière sera bien plus douce.

Retour en bord de piste

Les photos de F1 sous le pont de Suzuka au Japon sont parmi les plus belles de l’année. Sauf qu’ici c’est juste une passerelle piétonne. Le résultat, même s’il est original, n’est pas aussi spectaculaire ! Jugez par vous même (voir ici)!

L’avantage c’est que pendant ce temps-là je suis à l’ombre !

Mon compagnon du jour me rejoins lorsque le V12 des 599XX rugit de nouveau. Quand je vous disais qu’ils ‘agissaient des Stars du jour. Nouvel objectif : les disques rougis au freinage du « Trop Tard » ! Sauf que … soit ça ne rougit pas vraiment, soit je n’y vois pas clair, soit je ne vise pas le bon moment, mais le résultat est pour le moins timide !

A cet endroit là, le pilote a déjà relâché les freins pour prendre le virage … les disques ont eu le temps de refroidir ! Bref … échec !

Par contre, je remarque qu’un pilote de Ferrari 488 Challenge n’amuse pas la galerie : il y a un léger dénivelé à cet endroit qui empêche de visualiser le point de corde. Si souvent on freine trop tard – d’où le nom du virage – pour ce pilote ça se traduit surtout par un braquage « trop tôt » ! Si je fus surpris lors de son premier passage, j’étais fin prêt pour le second !

Et hop, plein de poussière pour les copains qui suivent ! Une technique façon « Mario Kart » pour distancer ses poursuivants !

Rémi me propose d’aller à l’autre bout du circuit vers un de ces endroits où l’on peut « toucher les voitures en tendant le bras ! ». Ça fait rêver ! Nous repassons donc en zone public, puis nous ouvrons tranquillement le portail qui nous permet de rejoindre la voie de sécurité. Un moment plutôt gênant pour moi puisque nous avons du « fendre la foule » massée derrière ce portail pour leur refermer ensuite sous le nez … Alors oui, nous sommes accrédités et cela nous ouvre des portes, mais au fond je reste surtout un passionné, comme chacun d’entre eux … Bref, ne boudons pas notre plaisir puisqu’en piste ce sont les reines de l’endurance des ’60s et ’70s !

Instant magique … Raté monumental ! Vous avez sous les yeux le duo des favoris pour Le Mans ’71 exceptionnellement réuni pour l’occasion. Sauf que je n’étais pas prêt ! Du coup … je vous présente Rémi !

Une fois la déception digérée, place à un festival d’Explozoom et des réglages assez osés : avec de l’entraînement et un peu de réussite ça va bien finir pas payer ! Le hic … c’est qu’on en choisit pas sur quelle voiture « ça va tomber » ! Une super photo d’une voiture sympa est-elle préférable à une photo sympa d’une super voiture ??! Vous avez 1h ! Si je n’ai jamais vraiment réussi à trancher la question, dans le cas présent j’ai tout misé sur la photo sans choisir la voiture. Et la gagnante est …

Certains ne jurent que par les horizons droits … mais pas moi ! Rail + vibreur + netteté sur le nez = composition validée !

Prêt à tout pour figurer dans cet article, David Piper s’immobilise juste devant moi ! 89 ans et toujours au volant de ses autos, ça force le respect !

A la fin de ce plateau, Rémi me laisse le choix du prochain point de vue avec comme seule exigence d’être bien installé pour le prochain plateau Pozzi dans 30 min … il n’aurait pas dû !! 😇

Quand ça veut pas … ça veut pas !

Toujours hanté par l’idée d’une photo de disques rougis au freinage, je propose que nous allions au bout de la plus longue ligne droite du circuit : Plus de 270km/h au moment de taper dans les freins, ça doit bien chauffer un peu !! Question : « Ok, mais on y accède comment? » Tentative 1 : « On retourne là où nous étions – c’est à dire à l’autre bout du tracé – et on devrait avoir un accès. » Arrivés sur place, pas d’accès … je me suis complètement mélangé les pinceaux! On demande à un commissaire : « Pas de problème, longez le grillage puis demandez à Gérard, il vous ouvrira le portail ! ». Arrivés sur place bis, portail fermé « Désolé, je n’ai pas les clés ! ».

Alors que Rémi commence doucement à s’en vouloir de m’avoir écouté,  je prends quelques photos à travers le portail. « T’inquiète on est Large !! »

Direction un autre accès, interpellation d’un autre commissaire et même désillusion à base de « Désolé j’ai pas les clés! ». Pendant qu’on se dirige vers un 4ème accès d’un pas bien décidé, la piste se déserte … c’est pas bon signe pour moi ! Inutile de jeter un œil derrière, je suis sûr que Rémi est tout rouge – et pas seulement à cause des coups de soleil ! Ouf, ce portail est ouvert mais il est à bonne distance du spot visé !

Dilemme : faire l’impasse sur l’activité en piste jusqu’à atteindre l’emplacement prévu, ou s’attarder en route ?

En tant que primo accédant au bord de piste, impossible de faire ne pas faire quelques tentatives en chemin ! D’ailleurs, celle ci sera assez remarquable : une Ferrari grise, de route et de dos ! Inédit dans ce reportage.

Je vais tuer le suspense tout de suite : nous n’atteindrons jamais le bout de la ligne droite ! Trop  loin trop peur que les XX s’arrêtent, trop d’excuses ! Car finalement, elles tourneront 1h au lieu de 30 min et le bout de la ligne droite n’était qu’à une centaine de mètres. Mais surtout, trop occupé à tenter un filé à pleine vitesse dans un cadre très verdoyant. Vous êtes plutôt forêt dense ou branches éparses ? Je ne veux pas vous influencer mais ces petits bout de ciel à travers le arbres m’ont particulièrement tapé dans l’œil !

Cette Ferrari 488 GTB est un hommage à la Ferrari 308 GTB de J-C Andruet, vainqueur du Tour Auto ’80 et ’82.

Cet événement marque une vraie prise de conscience : même s’il est flou, il faut bien choisir son arrière plan !

Au final, j’aurai couvert la moitié du circuit. Trop pour exploiter à fond chaque spot? Pas assez car je suis peut être passé à côté de points de vue encore plus intéressants ? Aucune idée ! J’ai surtout passé une journée complète à vivre à fond ma passion pour les photos de voiture, dans des conditions vraiment exceptionnelles !

En simple spectateur …

En attendant que le soleil continue de décliner, je flâne à la recherche d’opportunités. Malgré mon gilet jaune, je redeviens un simple spectateur comme les éditions précédentes. Tiens, et si nous allions juste derrière les box, entre les camions, pour dénicher d’éventuelles pépites : j’y ai déjà vécu quelques tête à tête sympa et elle est souvent désertée par le public.

Finalement, je ne suis pas mécontent de cette photo de parking ! D’ailleurs, elle fait écho à la McLaren F1 que j’ai photographié sensiblement au même endroit lors de l’édition 2012.

Prise d’assaut tout le week-end, il m’aura fallu ruser pour immortaliser cette « 250 GTO » sur base de 250 GT/E.

Je prends enfin le temps de visiter le hall Larbre Classic. Peu d’autos mais une belle Porsche 962C Le Mans ’82 bien mise en valeur. Et puis il fait frais !!

Je réalise lors de l’écriture de cet article que je n’ai quasiment pas fait une seule photo du parking exposants. Pourtant, un parterre de plusieurs centaines d’autos sportives/d’exception/anciennes ça devrait m’attirer. Mais … la foule présente tout au long de la journée m’a dissuadé de tenter quoique ce soit. Il n’y a guère que la petite zone Lamborghini qui a retenu mon attention et pour laquelle j’ai patienté quelques minutes assis par terre pour que le cadre soit vierge de spectateur !

Il a quand même fallu que quelqu’un passe la tête pour regarder la démonstration du Rafale !! Si si, la tente à gauche … mais il a une tenue Lamborghini, du coup il est dans le thème !

Puisqu’on est chez Lamborghini, un bel exemple de révélation grâce au post-traitement. Sur place, il s’agissait d’une photo « Souvenir ». Après un petit travail sur la lumière, je trouve un charme fou à cette Huracan Evo et son regard de tueuse !

Mais l’attraction de la voie des stands est trop forte. C’est vraiment dans cet espace que je me sens le mieux : au plus près des autos, dans les box ou sur le muret, regarder les mécaniciens s’affairer, les pilotes se préparer, admirer les détails de toutes ces merveilles … Un pur moment de bonheur !

On approche de la fameuse « Golden Hour », cette heure qui précède le coucher du soleil avec sa teinte dorée caractéristique.

Enfin !! Je n’étais pas parvenu à réussir LE cliché parfait de la Viper GTS-R ce matin en bord de piste. Mais là, depuis mon muret des stands fétiche, elle s’offre à moi ! J’avoue avoir légèrement foncé l’intérieur du box mais … quelle gueule !

LA photo de box de mes rêves : merci le grand angle… et Merci à mon modèle du jour ! Qu’est-ce qu’elles sont bestiales ces Ferrari 488 Challenge !

C’est l’heure des baptêmes de piste ! Quelques tours de piste qui feront des spectateurs passionnés heureux et permettront de financer la recherche médicale ! Merci aux pilotes !

J’avance de quelques mètres au niveau du dernier virage. A midi, lors du passage des F1, ce fut un flop complet. Pas d’inspiration, pas la bonne lumière, rien à en tirer. Mais ce soir, avec le soleil rasant, le spot est autrement plus intéressant. Il faut vraiment que je garde cette notion d’heure et de lumière à l’esprit pour m’adapter au mieux. En piste, ce sont essentiellement des voitures de série qui réalisent les baptêmes. Sauf que je trouve qu’elles n’y sont pas vraiment à leur place … je préfère tellement les photographier lors des rallyes touristiques, comme celui qui se déroulera le lendemain (l’article est à lire ici). J’en suis à près de 2000 photos depuis ce matin, je vais tâcher de shooter « utile ». Je sélectionne les modèles en fonction de mes coups de cœur … en fait non, je photographie quasiment exclusivement la Maserati MC12 ! Quelle charisme, je suis vraiment heureux d’avoir pu passer la journée en sa « compagnie » !

Lors des baptêmes, il n’est pas possible de choisir sa voiture : c’est l’ordre dans la file d’attente qui décide. Que ce soit en Lotus, Porsche, Ferrari, ce sont toujours des moments inoubliables. Mais ici, on peut dire qu’il a tiré le gros lot !

Il est temps d’aller manger un morceau et se préparer pour la nocturne. Oui, vous avez bien lu, la journée n’est pas encore terminée ! D’ailleurs, je réalise que j’ai quitté les lieux alors que la foule se disperse et qu’il y a la plus belle lumière … quelle erreur !! Note pour l’an prochain : se priver du repas du soir !

La piste la nuit … c’est pas gagné !

Avant d’entrer dans le vif du sujet, passage obligé dans le « Green Village » à l’heure bleue. Cette fois-ci j’ai bien profité de ces instants magiques après le coucher du soleil !

Les belles endormies … on chuchote, on marche sur la pointe des pieds, ce n’est pas un lieu saint mais presque !

Rémi me presse un peu pour aller en bord de piste : « Tu es sûr qu’il fait assez nuit? ». Il a l’air de savoir ce qu’il fait donc, comme depuis le début de la journée, je m’en remets à lui. Direction le fameux « Trop tard » pour chasser les flammes et les disques rouges. Une fois sur place … quel spectacle !! Il se passe certainement la même chose en plein jour mais le soleil doit masquer tout ça. Première photo et … ben, pourquoi c’est tout noir ? Réglage ISO extrême et … pas mieux ! L’autofocus ? Perdu ! Le mode manuel … impossible de juger de la netteté sur mon petit écran. Grosse grosse désillusion. Pourtant, on est loin de la nuit noire… J’utilise les réglages les moins défavorables et je tente à chaque passage de voiture, un peu « au petit bonheur la chance » et sans grande conviction. On remarque rapidement que la F430 Challenge noire est un lance flamme, la California allume ses disques … Arrières, mais impossible de capter ses instants de manière convenable. C’est vraiment la première fois que je me sens à ce point limité techniquement par le matériel … tant pis. Je vais retourner sur la pit lane, faire des photos statiques avec le trépied, ce sera plus sage et surtout beaucoup moins frustrant !

Qu’est-ce qu’il s’est passé pour que l’avant de la voiture disparaisse ? Je n’en sais absolument rien !

Juste avant de partir, Rémi me montre fièrement une photo de la F430 avec flammes + disques rougis ! Et juste après « Mais quel C** ! Je viens d’effacer la photo ! ». A sa place je serais fou de rage ! Mais contre toute attente il se contentera d’un « Pas grave, je vais la refaire, au pire j’ai un logiciel pour récupérer les photos effacées par erreur. » Son calme m’impressionne, l’expérience sans doute !

Bonne nuit les petits !

Rien de mieux que ma fameuse voie des stands pour clore cette intense journée ! Les pilotes sont plus accessibles, les spectateurs peu nombreux et l’ambiance plutôt détendue bien que studieuse : l’an dernier, un pilote me confiait que dans l’obscurité absolue, tous les repères sont bouleversés et c’en était même un peu effrayant !

Du coup, certains ont préféré passer leur tour pour cette séance nocturne. Rdv demain matin !

A Minuit il est temps pour moi de retourner vers mon cher Speedy ! Encore 1h30 de petites départementales pour rentrer dormir à la maison … sachant que je reviens le lendemain matin à 7h30 pour le départ du rallye touristique, l’option camping sur place serait peut être à considérer pour l’an prochain !

Allez, une petite dernière pour la route… difficile de quitter les lieux !

Je viens de vivre une journée à Sport & Collection en tant que photographe accrédité, et c’était carrément exceptionnel ! ❤

L’exposition Gulf / Rofgo

Après une journée de samedi consacrée au rallye et plutôt riche en émotion (l’article est à lire ici), je passerai simplement en coup de vent pour voir l’exposition consacrée aux autos de la Collection Rofgo. La thématique : des voitures de course aux couleurs du pétrolier Gulf.

Des couleurs mythiques depuis les ’60s et toujours utilisées en course en 2019 !

Malin, j’ai profité du spectacle de la Patrouille de France pour visiter l’expo. L’ensemble des modèles pour moi tout seul … le rêve !

Ford GT4O et Porsche 917 étaient bien entendues présentes, accompagnées de 6 autres modèles. Mais à la réflexion, je me dis que cela mérite mieux qu’une simple vue d’ensemble en fin de reportage. D’autant qu’un article dédié me permettrait d’y associer toutes les autos Gulf que j’ai croisé depuis une dizaine d’années. J’espère que l’idée vous séduira également !

Au moment de quitter le circuit, je suis assez fier des photos réalisées et vraiment ravi de l’accès en bord de piste, ça offre tellement de possibilités ! Mais je retiens surtout la belle journée passée en compagnie de Rémi : notre passion commune pour les photos et les voitures, sa connaissance des lieux, son audace et ma soif d’exploration furent de vrais moteurs ! A reproduire dès que possible !!

Et parce que cet événement était vraiment très dense, voici une galerie commentée pour les amoureux de belles autos ! Cliquez sur l’image ci-dessous pour accéder à 70 photos bonus ! 🙃

Ne vous faites pas prier et prolongez le plaisir avec cette belle galerie !

@ bientôt pour de nouvelles Aventures Automobiles !

Test nouveau format 2020 :

J’avais promis 50 photos maxi … je m’y suis tenu. 😇 J’ai essayé d’y mettre à chaque fois un peu plus de contexte, que ce soit sur les conditions de prises de vue, mon projet photographique ou le déroulement de l’événement. Il en résulte un article long, beaucoup plus long qu’imaginé. Sport & Collection c’est dense, varié et beaucoup de voitures me tiennent particulièrement à cœur, Mais j’ai tout de même ajouter une grosse galerie à la fin pour ceux qui en veulent toujours plus. 😂Curieux de lire ce que vous en pensez !

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8 Comments

  1. Dominique Chipotte
    21 février 2020
    Reply

    toujours au top les photos !un tel plateau, çà fait envie pour 2020

    • Sylvain
      25 février 2020
      Reply

      Ça tombe du 4 au 7 Juin cette année, l’Exige V6 y serait comme un poisson dans l’eau 😉 Au plaisir de t’y retrouver ! 🙂

  2. 27 février 2020
    Reply

    Merci pour ces bons souvenirs! Quelle plume! Un régal à lire encore une fois! Et j’ai eu envie de te mettre des pouces à chaque photo.Je ne me rappelais même plus pour la photo de la 430 challenge de nuit! Du coup, je n’ai pas récupéré la photo effacée…

    • Sylvain
      27 février 2020
      Reply

      C’était une super journée en ta compagnie, Merci pour ta patience ! J’aimerais vraiment voir quelques-unes de tes photos, peut être en Mai juste avant l’édition 2020 !

  3. APFMAE
    27 février 2020
    Reply

    Merci pour votre trait d’ humour , et votre patience lors de la prise des photos de la 599XX Evo. Et, non, je ne frappe jamais avec le téléobjectif : 1/ ça coute cher, 2/ c’est fragile et 3/ je préfère utiliser mon épouse juste a coté pour mordre à la gorge le « géneur » …juste au cas où ;-)) En tout cas, merci pour ce petit « coup de pub » innocent à APFMAE .

    • Sylvain
      28 février 2020
      Reply

      Merci pour votre gentil message ! Maintenant que j’ai mis un pied dans la tribu des photographes accrédités, on aura peut être l’occasion de se recroiser ! Auquel cas, je ferai attention ne pas être le « gêneur »

  4. Jean-Sébastien
    2 mars 2020
    Reply

    Magnifique reportage, aussi bien pour vos photos que votre récit !C’est le 2ème que je lis – le premier étant le rallye touristique – et on s’y croit ! Je ne connaissais pas cet événement Sport & Collection, il faut absolument que je m’y rende maintenant 🙂

    • Sylvain
      2 mars 2020
      Reply

      Merci pour votre commentaire Jean-Sébastien. Je suis vraiment content que mon récit vous donne envie d’assister à l’événement, vous ne serez pas déçu ! 😉

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