Grand Prix de France Historique ’19 à Magny-Cours

Last updated on 26 juin 2021

Les anciennes gloires du tourisme et de l’endurance des ’60s et ’70s ainsi que tous les échelons des monoplaces historiques – F1 comprises ! – jusqu’aux années 2000 seront en piste durant tout le week-end ! Et cerise sur le gâteau, je suis accrédité en tant que photographe !!!

Cet article a été écrit et publié en Mai 2021 … soit près de 2 ans après l’événement. Pourquoi revenir sur ce week-end à Magny-Cours alors que j’avais déjà rédigé un article pour AutomotivPress à l’époque ? Tout simplement parce que j’ai envie de partager une vision plus personnelle de ces 2 jours au cœur de la F1 historique. Grâce à l’accréditation photo, j’ai pu approcher au plus près ces monstres qui me font rêver depuis tout petit… Bref, on oublie les réglages de l’appareil photo ou les fiches techniques des autos pour se concentrer sur les émotions d’un passionné qui entre dans la caverne d’Ali Baba ! Suivez le guide !

Accréditation en mode VIP

Ayant rejoint l’équipe AutomotivPress en Mai, j’ai déjà eu la chance d’être accrédité pour le Jap’n Car Festival à Montlhery puis Sport & Collection au Val de Vienne. Mais voilà, Magny-Cours, dans le cadre d’une manifestation internationale, c’est une autre dimension. Alors c’est dans mes petits souliers que je me présente à l’accueil média pour récupérer mon pass et l’autocollant du parking. D’ailleurs, ce dernier est aujourd’hui encore collé sur le pare-brise de ma voiture tel un trophée ! 😅

Ensuite, direction le Media Centre pour récupérer la chasuble magique permettant d’accéder aux voies de sécurité en bord de piste. Se retrouver dans la salle de presse où se tenaient tous les journalistes du monde entier pour couvrir les Grand Prix de F1 jusqu’en 2008, c’est quand même énorme ! Je mets donc mon petit gilet jaune fluo et … que l’aventure commence !!

Salut amical du Vainqueur de la course, c’est la classe non?!

Je vous détaillerai, juste après, mes tribulations tout autour du circuit, mais je voulais commencer par l’un de ces privilèges inhérents à l’accréditation : on peut aller partout ! Et donc même le parc fermé d’après course est accessible pour quelques minutes en tête à tête avec tout le plateau F1, rien que ça !

Les box

Une fois sorti de la salle de presse, avec mon gilet jaune et mon badge, toutes les barrières s’ouvrent et me voilà dans le cœur de cet événement : les box. J’aime tout particulièrement ces garages, et c’est notamment ce qui fait mon attachement à Sport & Collection qui rend accessible les plus grandes merveilles mécaniques avec des stands ouverts au public. Ce n’est pas le cas ici et je me retrouve au milieu des F1, avec seulement les mécaniciens et quelques invités/VIP.

Ça y est, j’y suis !!!

Si certaines F1 sont déjà prêtes à en découdre en piste …

… d’autres attendent que les mécaniciens veuillent bien s’occuper d’elles !!!

Dans un premier temps je me suis surtout attaché à ne gêner personne car c’est finalement assez exiguë avec les voitures, des pneus et des morceaux de carrosserie un peu partout. Mais j’ai rapidement commencé à prendre mon rôle de reporter au sérieux pour réaliser de jolies images.

Je profite ensuite de la proximité des autos en cours de préparation pour faire quelques vues rapprochées : disques de frein, châssis en tôles d’alu rivetées, V12 … Je m’amuse autour des Ligier qui sont les stars de cette édition.

Mais au bout de quelques minutes… je réalise ce que je suis en train de vivre. Moi, petit photographe passionné, à l’intérieur des box regroupant cette vingtaine de F1 des années 70 et 80 … c’est juste ouf ! L’émotion m’envahi et je sens une petite larme couler sur ma joue. Je laisse l’appareil photo de côté quelques instants, je prends une grande inspiration et je profite de ce moment bercé par les hurlements des V8 Cosworth DFV qui s’éclaircissent la voix ! Magique !

Les 8 trompettes de ce moteur mythique, vainqueur de 155 GP entre ’67 et ’83, jouent une symphonie qui donne des frissons à tous les amoureux de sports mécaniques !

Dans le dernier box, on retrouve la Jaguar R5 de 2005 qui effectuera une démonstration à la mi-journée. La différence d’ambiance est saisissante comparée aux F1 historiques. Dans les deux cas nous avons affaire à des équipes de gentlemen drivers et mécaniciens passionnés, mais les moyens nécessaires pour faire rouler les monoplaces des ’70s et ’80s sont juste incomparables. Pas sûr que dans 40 ans ces F1 des années 2000 puissent disputer ce type de courses historiques…

La pit lane

Et si on allait voir ce qui se passe dehors ? La Pit Lane est également un poste d’observation de choix !

Ce capot de Chevron B16 a tout de suite attiré mon regard avec son petit air de Ferrari 330 P4.

Là encore, il faut savoir rester très attentif car pendant les courses il n’est pas rare que certaines voitures rentrent aux stands pour ravitailler, réparer, abandonner. Sans compter ceux qui vont tout simplement se mettre en place sur la grille de départ. Et pour une première accréditation à ce niveau, être le type qui s’est fait écraser dans la voie des stands … ça ferait mauvais genre !

Enfin, depuis le muret des stands on est au plus près de la piste au niveau de la ligne droite de Départ/Arrivée. J’ai découvert ça au Val de Vienne et depuis j’adore ce point de vue !

La course se termine, c’est l’heure pour le plateau suivant de rejoindre la grille de départ !

Envoyé spécial sur La Grille

Là clairement, je me sens pousser des ailes. Tous les week-end de Grand Prix depuis maintenant plus de 20 ans j’envie les journalistes qui peuvent déambuler au milieu des monoplaces quelques minutes avant le départ. Avant même de me retrouver là, j’avais imaginé 100 fois ce moment, et les photos que je pourrais réaliser. Voici ma sélection sur les deux épreuves phares du week-end, les Master Historic Sports Car & Master Historic Formula One.

OK, ces 4 hommes n’ont pas vraiment l’allure des mécanos de F1 actuels mais comme on dit, qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse !

Avec l’expérience du Samedi, j’ai voulu faire quelque chose de différent le Dimanche matin. Suivre un pilote en particulier durant ces quelques minutes décisives avant le départ. J’ai jeté mon dévolu sur Keith Ahlers et sa superbe Cooper Monaco King Cobra. Alors que son bolide l’attend patiemment sur la grille, j’immortalise la discussion avec sa femme. Si je ne parviens pas à entendre ce qu’ils se disent, ses gestes montrent clairement qu’il parle de pilotage. Je trouve cette scène vraiment touchante. Il viendra ensuite s’appuyer sur le flanc de sa voiture et se plonger dans sa bulle, en occultant l’effervescence qui règne tout autour de lui. Malgré leur statut de Gentleman Driver, une course ça reste une course et nécessite une concentration maximale.

Il est maintenant temps de profiter des avantages de la chasuble jaune fluo pour emprunter les voies de sécurité et faire des photos en bord de piste.

Le tour de Sylvain

Comme vous pouvez l’imaginer, durant ces 2 jours j’ai pu tester à peu près tous les spots photos du circuit, sans doute parfois même de manière un peu trop rapide. Mais j’étais un peu comme un enfant qui ouvre ces cadeaux le jour de Noël : il faut tout déballer, au plus vite ! Du coup, je vous propose de faire un tour de circuit en images. Et comme les F1 auront droit, comme à chaque fois, à leur paragraphe spécifique, c’est avec les courses supports que je vais illustrer ce tour de Magny-Cours : Formule Renault, Formule 3, Formule 2, Touring Cars et Historic Sport Car.

Une vue du tracé avec le nom des virages pour vous permettre de mieux vous repérer ! © Moto-Station
Les feux s’éteignent … Top départ !

Après Estoril puis une longue ligne droite en légère montée, gros freinage pour l’épingle d’Adélaïde

On poursuit avec une grosse accélération en direction de la chicane du Nurbürgring …

et entamer ainsi un nouveau tour !!

En Bonus, je vous propose 3 images marquantes de mon expérience en bord de piste :

J’ai été contacté par le pilote pour une version HD de cette photo. Je l’imagine ainsi imprimée en grand format dans son garage …

Il m’a fallu de très nombreux essais pour réussir ce filé de 3/4 arrière … mais lorsque l’image nette apparait à l’arrière de l’appareil photo, quelle satisfaction !!

Ces tribunes colorées sont vraiment typiques de Magny-Cours ! Du coup, j’ai passé un moment dans cette zone à la recherche de la meilleur composition. Et je suis plutôt content du résultat sur celle-ci !

Bon, je vous ai assez fait patienter, alors passons sans plus tarder au plat de résistance de cet événement : les Formule 1 !

Le Master Historic Formula One

Si vous avez lu mon reportage La F1, Ferrari, Schumi & Moi, vous savez à quel point cette discipline me tient à cœur. Je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps : le plateau était génial même s’il reste assez proche de celui de la Le Castellet Motors Cup aperçu au mois de Mars. Rien d’anormal après tout puisque des F1 de ces années là en état de courir, il ne doit pas y en avoir des centaines. Je regrette surtout l’absence d’au moins une monoplace de la Scuderia Ferrari. Mais les bolides rouges réservent leurs apparitions aux journées F1 Clienti ou au GP de Monaco Historique auquel j’ai eu le bonheur d’assister en 2010 (article à lire ici).

Trojan T103-1 ’74

  • Moteur : V8 Cosworth DFV, 465 ch à 10 800 tr/min
  • Pilotes : Tim Schenken
  • Palmarès : 2 10ème place. Seulement 8 GP disputés sur les 15 de la saison.
  • Particularité : Unique saison en F1 pour Trojan Tauranac Racing, l’écurie n’avait pas les moyens de la Formule 1.

Hesketh 308 ’74 & ’75

Les prises d’air hauts perchées datent très facilement les monoplaces de la première moitié des ’70s.
  • Moteur : V8 Cosworth DFV, 465 ch à 10 800 tr/min
  • Pilotes : James Hunt / Ian Sheckter
  • Palmarès : 1 Victoire pour Hunt en ’75 et 5 autres podiums sur l’ensemble des 2 saisons.
  • Particularité : Il s’agit de la première F1 Hesketh, une écurie fondée par Lord Hesketh pour permettre à son protégé James Hunt de courir en F1. Mise à jour en ’75, elle permit au fantasque et néanmoins très talentueux pilote anglais d’obtenir sa première victoire en F1.

Hesketh 308C ’75

  • Moteur : V8 Cosworth DFV, env. 465ch à 10 800 tr/min
  • Pilotes : James Hunt
  • Palmarès : 5ème place en Italie et 4ème place aux USA..
  • Particularité : Remplaçant la « vieille » 308 qui date de la saison précédente, la 308C se révèle plutôt décevante. James Hunt parviendra tout de même à conquérir 2 places d’honneur pour les 2 seuls GP disputés avec cette monoplace fin ’75. Il s’agira également des dernières courses de James avec Hesketh. L’année suivante, il sera sacré Champion du Monde avec McLaren.

March 761 ’76

  • Moteur : V8 Cosworth DFV, 465 ch à 10 800 tr/min
  • Pilotes : Ronnie Peterson, Hans-Joachim Stuck
  • Palmarès : 1 Victoire à Monza pour Peterson, la seconde et dernière victoire de l’écurie.
  • Particularité : En manque d’argent, March établi un sponsoring course / course, d’où de très nombreuses livrées !

Hesketh 308E ’78

L’année précédente cette 308E était sponsorisée par Penthouse. Une manière d’attirer l’attention à défaut d’être performante.
  • Moteur : V8 Cosworth DFV, 470 ch à 10 800 tr/min
  • Pilotes : Eddy Cheever, Derek Daly et Divina Galica
  • Palmarès : 5 non qualifications et 1 abandon.
  • Particularité : Clap de fin pour l’aventure Hesketh qui quitte la F1 après les 6 premières course de la saison.

Shadow DN8 ’78

  • Moteur : V8 Cosworth DFV, env. 480 ch à 10 800 tr/min
  • Pilotes : Hans Stuck / Clay Regazzoni
  • Palmarès : 1 victoire et une 3ème place en 1977.
  • Particularité : Utilisée en GP de fin 1976 à début 1978, pas moins de 9 pilotes se succèderont à son volant ! Par ailleurs son museau biscornu évoque les horreurs des F1 2012 !

ATS HS01 ’78

  • Moteur : V8 Cosworth DFV, env. 480 ch à 10 800 tr/min
  • Pilotes : 7 pilotes dont Keke Rosberg, Jochen Mass et Jean-Pierre Jarier.
  • Palmarès : Aucun point, 7ème place pour Mass au GP du Brésil.
  • Particularité : 1ère monoplace de l’écurie allemande ATS, elle a récemment été entièrement restaurée par une entreprise française, WRS. C’est beau d’entretenir ce patrimoine, car la F1 historique ne saurait se limiter aux monoplaces victorieuses !

Ligier JS11/15 ’79

  • Moteur : V8 Cosworth DFV, env. 480 ch à 10 800 tr/min
  • Pilotes : Jacques Laffite / Patrick Depailler / Jackie Ickx
  • Palmarès : 3 victoires / 8 podiums entre les 2 pilotes.
  • Particularité : 2 victoires sur les 2 premiers GP, Ligier surprend son monde et Laffite rêve du titre grâce à une aéro et un effet de sol bien maîtrisés par Gerard Ducarouge (ex-Lotus 79, championne en 1978). Mais la petite écurie française marque le pas en seconde partie de saison et Scheckter sera sacré sur Ferrari. Jacques finira 4ème du championnat, Ligier s’offrant une belle 3ème place chez les constructeurs.

Ligier JS17 ’81

Après 2 saisons avec le V8 Ford, Ligier retrouve le V12 Matra en ’81.
  • Moteur : V12 Matra-Talbot, 510 ch à 12 500 tr/min
  • Pilotes : J. Laffite, P. Tambay, J-P Jabouille, J-P Jarier.
  • Palmarès : 2 victoires et 5 autres podiums pour Jacques Laffite.
  • Particularité : Tandis que Jacques Laffite était encore en lice pour le titre jusqu’à la dernière course de la saison, il terminera finalement 4ème du championnat. Par ailleurs, aucun de ses différents coéquipiers n’aura réussi à marquer le moindre point. Vraiment étonnant non ?

Williams FW07C ’81

  • Moteur : V8 Cosworth DFV, env. 500 ch à 11 000 tr/min
  • Pilotes : Carlos Reuteman / Alan Jones
  • Palmarès : 4 victoires / 13 podiums répartis entre les 2 pilotes. Williams sera Champion du monde des constructeurs cette année là.
  • Particularité : Carlos Reuteman perdra le titre à la dernière course face à Piquet et sa Brabham-Ford.

Ensign N180-B ’81

  • Moteur : V8 Cosworth DFV, 500 ch à 11 000 tr/min
  • Pilotes : Marc Surer, Eliseo Salazar.
  • Palmarès : 4ème place et Meilleur Tour pour M. Surer au GP du Brésil.
  • Particularité : L’ingénieur Morris Nunn, le fondateur de l’écurie, obtiendra de nombreux succès aux USA en Champ Car à la fin des années ’90 en tant que Directeur Technique du Chip Ganassi Racing avec notamment Alessandro Zanardi et Juan-Pablo Montoya.

March 811 ’81

  • Moteur : V8 Cosworth DFV, env. 500ch à 11 000 tr/min
  • Pilotes : Derek Daly / Eliseo Salazar
  • Palmarès : 7ème place / 0 point.
  • Particularité : Le design est basé sur une Williams FW07 dont la structure fut réalisée avec un nid d’abeille plus léger – et surtout moins cher – que celui prévu initialement. Il s’avéra finalement trop faible pour supporter les contraintes d’appui aéro qui faisaient plier les pontons ! Adrian Reynard fut sollicité pour créer une version « MK3 », plus courte, plus légère et surtout plus rigide à partir de la mi-saison.

Lotus 87 ’81

  • Moteur : V8 Cosworth DFV, env. 500ch à 11 000 tr/min
  • Pilotes : Nigel Mansell, Elio De Angelis
  • Palmarès : Deux 4èmes place.
  • Particularité : Suite à l’interdiction des jupes coulissantes pour la saison ’81, Lotus avait développé une monoplace très innovante utilisant 2 châssis séparés : un fixe pour le pilote/moteur/transmission et un mobile pour la carrosserie. C’était la Lotus 88. Si Colin Chapman, le directeur de l’écurie était convaincu de la légalité de sa solution, ses adversaires ont fait front pour faire interdire la Lotus 88. Ainsi, malgré plusieurs tentatives, elle ne fut jamais autorisée à courir et c’est finalement cette Lotus 87 plus conventionnelle qui sera utilisée durant toute la saison ’81.

Brabham BT49D ’82

  • Moteur : V8 Cosworth DFV, env. 500ch à 11 000 tr/min
  • Pilotes : Nelson Piquet / Ricardo Patrese
  • Palmarès : Victoire à Monaco et 2ème place lors du dernier GP de la saison.
  • Particularité : Cette BT49D-Cosworth alterne avec la BT50 équipée du moteur BMW Turbo dont la mise au point est laborieuse. Beau palmarès pour une « vieille » monoplace qui ne couru que 5 GP cette année là face aux moteurs turbo. Petite astuce : les freins carbones étaient refroidis par eau, dont le réservoir se vidait durant la course. Rempli à l’arrivée avant la pesée, cela permettait à l’auto d’être sous le poids réglementaire durant l’épreuve. Cette pratique fut interdite suite à la réclamation des autres écuries !

McLaren MP4/1B ’82

  • Moteur : V8 Cosworth DFV, 480ch à 11 000 tr/min
  • Pilotes : Niki Lauda / John Watson
  • Palmarès : 4 victoires (2/pilotes) et 7 podiums conduisent McLaren à la seconde place du championnat constructeur.
  • Particularité : Evolution de la McLaren MP4 qui fut la 1ère monoplace avec châssis monocoque en carbone conçue par John Barnard. Les prémices d’une ère dominatrice avec 7 titres sur 8 entre 1984 et 1991.

Tyrrell 011 ’82

  • Moteur : V8 Cosworth DFV, 480 ch à 11 000 tr/min
  • Pilotes : Michele Alboreto / Brian henton / Slim Borgudd
  • Palmarès : Victoire d’Alboreto lors du dernier GP à Las Vegas ’82 et Détroit ’83
  • Particularité : Toujours utilisée par Benetton lors de la première partie de la saison suivant en ’83, Alboreto remportera le GP de Detroit. Ce sera la 155ème et dernière victoire du mythique V8 Cosworth DFV en Formule 1.

Tyrrell 012 ’83

  • Moteur : V8 Cosworth DFV, env. 540 ch à 11 600 tr/min
  • Pilotes : Michele Alboreto,
  • Palmarès : 6ème place au GP des Pays-Bas.
  • Particularité : Utilisée en ’83, ’84 puis ’85, la Tyrrell 012, bien que légère, était trop désavantagée vis à vis des monoplaces à moteur turbo désormais fiables et ultra puissantes. Tyrrell passera au V8 Turbo Renault en cours de saison en ’85.

Theodore N183 ’83

  • Moteur : V8 Cosworth DFV, env. 500 ch à 11 000 tr/min
  • Pilotes : Johnny Cecotto / Roberto Guerrero
  • Palmarès : 6ème place au Bresil avec Cecotto
  • Particularité : Le châssis est récupéré de l’Ensign N181 alors que l’écurie disparait fin 82, d’où le nom de N183. Mais Théodore suivra le même destin funeste à la fin de cette saison en quittant la F1 également, faute de moyens.

Williams FW08C ’83

  • Moteur : V8 Cosworth DFV, env. 500ch à 11 000 tr/min
  • Pilotes : Keke Rosberg / Jacques Laffite
  • Palmarès : 1 Pole Position au 1er GP de la saison / 1 Victoire à Monaco
  • Particularité : C’est le chant du cygne pour les moteurs atmosphériques. Alors qu’en 1982 Williams et Rosberg sont champions du monde avec le V8 Cosworth, la prise de pouvoir des moteurs turbo est totale en 1983 et le titre pour la Brabham-BMW de Piquet.

Les F1 en démonstration

En plus des courses, une animation spécifique est organisée tout au long du week-end avec des F1 plus modernes et la collaboration de LRS Formula. Basée à Magny-Cours, cette structure permet de prendre le volant, sur circuit, de véritables Formule 1. Des amateurs ?!

Surtees TS9B ’72

John Surtees ayant pris sa retraite fin ’71, il n’aura jamais conduit cette TS9B en course.
  • Moteur : V8 Cosworth DFV, 450ch à 10 800 tr/min
  • Pilotes : Mike Hailwood, Tim Shenken, Andrea de Adamich
  • Palmarès : 2ème place de M. Hailwood au GP d’Italie.
  • Particularité : Multiple Champion du Monde Moto entre ’68 et ’70, Champion du Monde de F1 en ’66 avec Ferrari, John Surtees décide alors de créer sa propre écurie avec à la clé un Titre de Champion CanAm en ’68. En F1, les résultats de l’écurie seront plus modestes avec seulement 2 podiums en 9 saisons.

Tyrrell 023 ’95

A cette époque, les écuries de milieu de tableaux pouvaient encore espérer faire quelques coups d’éclats, notamment en raison d’une fiabilité bien moindre comparée à aujourd’hui.
  • Moteur : V10 Yamaha, 680ch, 13 300 tr/min
  • Pilotes : Mika Salo, Ukyo Katayama
  • Palmarès : Deux 5ème place pour Mika Salo.
  • Particularité : Lors de la manche inaugurale au Brésil, le rookie Mika Salo fait une superbe course en étant 3ème à mi Grand Prix. Seulement il sera ensuite pris de crampes pour finir la course à la 7ème place.

Prost AP04 ’01

  • Moteur : V10 Acer/Ferrari, 800ch à 16 200tr/min
  • Pilotes : Jean Alesi, Luciano Burti, Gaston Mazzacane, Heinz-Harald Frentzen, Tomas Enge
  • Palmarès : 5ème au Canada avec Jean Alesi.
  • Particularité : La dernière saison de l’aventure Prost GP vire au cauchemar. Peugeot s’étant retiré tardivement, Prost achète à prix d’or le moteur Ferrari de l’année précédente. En cours de saison, Alesi quitte l’écurie en froid avec Prost qui recrute différents pilotes pour apporter un budget… en vain. La liquidation judiciaire est prononcée en Janvier 2002 avec ventes aux enchères des actifs de l’écurie.

Williams FW33 ’11

La livrée bleu/blanche évoque la glorieuse période ’96-’97 et les titres de D. Hill et J. Villeneuve.
  • Moteur : V8 Cosworth, env. 750ch à 18 000tr/min
  • Pilotes : Rubens Barrichello, Pastor Maldonado
  • Palmarès : Deux 9ème place pour Barrichello
  • Particularité : Peu performante, Williams fini 9ème du Championnat, loin derrière Toro Rosso 8ème et ne devançant que les 3 nouvelles écuries Lotus, HRT et Virgin. Depuis le milieu des années 2000, cette écurie mythique ne parvient pas à retrouver son lustre d’antan malgré 2 belles saisons en 2014 et 2015 grâce notamment au moteur hybride Mercedes.

La tentative de record de Klaas Zwart

Parmi les animations proposées en marge des courses, le programme indique « Break Record – Jaguar R5 V10 ex-Mark Weber« . En clair, Klaas Zwart, pilote reconnu dans les courses de monoplaces historiques, va tenter de battre le record de la piste détenu par Fernando Alonso et la Renault R24 depuis 2004 à bord d’une Jaguar de la même année. A la lecture de l’énoncé, on perçoit déjà qu’il y a un hic… comment un gentleman driver pourrait-il battre un des meilleurs pilote du monde au sommet de son art lors d’une séance de qualification ?! A l’époque, Mark Weber était déjà relégué à plus d’une seconde au volant de cette monoplace.

D’ailleurs, je crois que finalement personne n’est dupe et aucun chrono ne sera communiqué. L’essentiel est ailleurs… Où ça ?! Dans le rugissement du V10 à 19 000 tr/min !! Un son unique qui manque cruellement aux F1 actuelles depuis le passage au moteur Turbo Hybride.

Plus d’une heure avant la démonstration, le V10 est déjà en chauffe avec une montée en régime progressive et quelques coups de gaz qui résonnent dans les box. Ça fait mal aux oreilles mais … qu’est-ce que c’est bon !

Samedi 13h25, Tentative #2

Klaas Zwart et sa Jaguar R4 sortent des box. Je me suis positionné au niveau du virage 180° car c’est là que j’ai passé la matinée et j’ai donc quelques repères. Mais tout vole en éclat dès le premier passage … le rythme est tellement plus élevé ! Et ce son, toujours ce son aussi magique !

  • Moteur : V10 Cosworth, 900 ch à 19 000tr/min
  • Pilotes : M. Weber, C. Klien
  • Palmarès : 6ème place au GP d’Allemagne
  • Particularité : Créée en 2000 suite au rachat de Stewart GP, Jaguar j’aura jamais réussi à briller en F1 en se contentant de 2 podiums en 5 saisons avant d’être racheté par RebBull fin 2004. Cette fois-ci le succès sera au rendez-vous avec 4 titres consécutifs entre 2010 et 2013.

Dimanche 13h10, Dernière tentative

Troisième et dernière « tentative » du week-end. Je choisis le Château d’eau, côté extérieur, pour faire une photo au niveau du vibreur. Dès le premier passage, il bloque légèrement une roue au freinage, signe qu’il n’amuse pas le terrain même si l’enjeu est un peu factice. La configuration du virage est telle que je n’aperçois la Jaguar qu’au dernier moment, lorsqu’il arrive au point de freinage. Pourtant, je peux suivre tout le tour à l’oreille tant le V10 hurle, avec une terrible déflagration à chaque changement de rapport.

Lorsqu’au 2ème ou 3ème passage la monoplace apparait de nouveau dans ce tonnerre mécanique, je suis envahi d’une très forte émotion. Tous mes souvenirs d’adolescence, les titres de Schumacher, les levers aux aurores en début de saison pour voir le GP d’Australie à 4h du matin, la tension à chaque départ, tout cela refait surface et me fait pleurer pour la seconde fois du week-end… Sensible le garçon n’est-ce pas?! C’est surtout que je me rends compte de la chance que j’ai de me retrouver là, à cet instant.

La photo n’est pas fantastique, pourtant je garderai un souvenir ému de cet instant !

D’ailleurs, je n’entends plus de bruit … déjà fini ? C’est passé encore plus vite qu’hier ! Je retourne vers la pit lane au pas de course – facile, ça descend ! – pour assister à la mise en grille des F1 historiques. A mon arrivée, Ô surprise, Klaas Zwart est toujours dans la Jaguar tandis que les mécaniciens s’affairent sur la monoplace… Je prends alors mon courage à deux mains, je me dirige vers le box armé de ma chasuble de Photographe officiel. Ça peut vous paraître idiot, mais je vous assure qu’il faut un peu de cran pour se planter en face du pilote et lui tirer le portrait alors qu’il n’en a visiblement pas terminé avec sa démonstration!

Grande classe, Klaas joue le jeu et me regarde pour ce superbe portrait ! Ça me rappelle tellement le poster de Schumi dans ma chambre d’ado que c’est clairement l’une de mes photos favorites du week-end !

Soudain, tout le monde s’agite, les barrières sont enlevées, il va repartir !! Je cours me mettre à l’abri sur le muret des stands et profiter d’une nouvelle opportunité photo.

Quand je vous disais que la pitlane était mon spot préféré !

Je me prépare à le voir passer dans la ligne droite de départ/arrivée, pied au plancher, le V10 hurlant à 19 000 tr/min mais … il rentre au stand avant même d’avoir bouclé un tour. Sans doute était-ce un dernier roulage de vérification avant d’éteindre cette formidable machine de course. P***** qu’est-ce que c’était bon !!

Finalement, cette démonstration aura été l’un des temps fort du week-end. Preuve qu’il n’y a pas que le chrono et la compétition pour faire vibrer les amateurs de Sport Auto !

Vous trouvez que j’exagère? Que j’en fais trop avec le son de ce V10? Renault a organisé une démonstration similaire lors du dernier GP d’Abu Dhabi de F1 avec la Renault R25 de 2005 et Fernando Alonso au volant. Et alors ? L’ensemble du paddock, pilotes compris, a été époustouflé par l’émotion suscitée par le bruit, que dis-je la mélodie, de ces formidables moteurs !! La preuve en images, régalez-vous !

D’énormes moyens ont été nécessaires pour redonner vie à cette monoplace Championne du Monde !

Hommage Ligier & Jacques Laffite

Autre animation digne d’intérêt, le retour de Jacques Laffite au volant de la Ligier JS11 de ’79. Il gagne les deux premières courses de la saison grâce à son talent et une voiture très performante maîtrisant parfaitement l’effet de sol. Mais au fur et à mesure de la saison, la Ligier rentre dans le rang et finalement Jacques se classera 4ème du Championnat.

Retrouver cette monoplace, dans le cadre du GP de France historique, même pour quelques tours et à allure modérée, procura une réelle émotion à l’ancien pilote qui nous gratifia de quelques qualificatifs bien senti à son retour au stand ! Un émoi que j’ai eu un peu plus de mal à partager puisque cette période est un peu trop ancienne. Je connais bien plus Jacques Laffite le commentateur de Grand Prix sur TF1 que le pilote… Oups !

En ce qui concerne Ligier, la marque est mise à l’honneur à plusieurs titres ce week-end. Sur la piste, dans le paddock avec quelques F1 exposées mais surtout au Conservatoire de la Monoplace Française. Un musée situé à l’intérieur de l’enceinte du circuit qui présente l’histoire de la monoplace mais surtout l’ensemble des F1 Ligier puis Prost GP. Un lieu qui m’a enchanté et fera l’objet d’un article dédié prochainement.

Déambulations dans le paddock

Quittons la piste pour aller se balader dans le paddock. Ici je reviens dans le monde du commun des passionnés et tout a été fait pour que l’amateur de F1 et plus généralement de monoplaces y trouve son bonheur.

L’expo F1 au crépuscule

Pour profiter du calme et accessoirement de l’absence de spectateurs sur mes images, c’est le samedi soir que j’irai parcourir l’expo F1. L’accent a été mis sur les F1 des années ’90 et 2000, soit pile la période qui m’intéresse. Si je déteste les panneaux descriptifs sur les photos, j’avoue qu’ils sont bien utiles pour se rafraîchir la mémoire concernant le palmarès de chacune des monoplaces exposées. Même si pour certaines, c’est superflu. Notamment lorsqu’on parle de la Benetton-Renault B195 qui permit à Michael Schumacher de conquérir son second titre mondial !

Benetton, Jaguar, Arrows, Williams, Jordan… Pas moins d’une vingtaine de F1 sont ainsi exposées !

Voilà, c’est sur le portrait de cette superbe McLaren 720S que je quitte le paddock pour une soirée de repos bien mérité !

Epuisé, je fais l’impasse sur les Formule Ford ainsi que la course des Gentlemen Drivers pour profiter d’un Coca bien frais sous l’auvent du Camping-Car d’un copain qui m’hébergera pour la nuit sur l’aire dédiée autour du circuit. J’avoue que ne pas avoir à faire 30/40 min de route matin et soir pour se rendre sur le circuit est très agréable. Au contraire de la douche friède – comprendre plus froide que tiède – dans les sanitaires communs !

Les paddocks à l’aube

L’avantage de dormir sur place, c’est qu’on peut arriver tôt sans se lever aux aurores ! Ça tombe bien car je ne suis pas du matin. Je retourne donc dans le paddock me concentrer sur les Formule Ford, Formule Renault et F3 qui se réveillent elles aussi tout doucement.

Un peu plus loin, le paddock des F2. Je ne me suis jamais intéressé à cette catégorie jusqu’à présent mais elles avaient un super rythme hier et je suis tombé amoureux de cette belle Tecno de 1970. Propulsée par un 4 cylindres Cosworth comme la plupart du plateau à l’époque, elle remporta le Championnat d’Europe de F2 dans les mains de Clay Regazzoni.

Avec ces couleurs Rouge & Or, j’aurai parié sur une Lotus. A tord donc ! Il s’agir de la livrée ’70 de Regazzoni.

Coup de chaud en bord de piste !

Ce week-end de fin Juin était particulièrement chaud. Alerte canicule sur tout l’Est de la France, 38°C à Nevers – sous abri bien sûr, et les consignes « Buvez de l’eau, restez au frais » qui tournent en boucle à la radio et à la télé. Des conditions qui ont découragé plus d’un spectateur de faire le déplacement.

Ce n’était certes pas la première fois que je me retrouvais à cuire autour d’un circuit. Que ce soit au Paul Ricard ou au Val de Vienne, j’avais une certaine expérience. Pourtant, cette fois-ci, c’était différent… Levé tôt, pas beaucoup mangé le midi, beaucoup marché/couru, l’eau qui chauffe dans les bouteilles même à l’intérieur du sac photo, autant de facteurs aggravants que je n’ai pas vraiment perçu sur place. Enfin si un peu puisque le samedi, peu avant 17h, mon appareil photo a déclaré forfait, bouillant. Ecran noir, il ne voulait plus rien savoir. Il a heureusement repris vie après quelques minutes de repos à l’ombre des rails de sécurité. A ce moment là, c’est moi qui ai craqué! Je suis soudain pris d’une espèce de malaise lors de la course de F3. Mal au cœur, tête qui tourne, jambes faibles, il est temps de m’asseoir sur le goudron surchauffé à l’intérieur du 180°. Je tente de m’adosser au rail de sécurité mais cela s’avère être une fausse bonne idée… ils sont incandescents ! C’est alors que j’aperçois une petite zone d’ombre pas plus grande que moi assis en tailleur. Ce pilonne sera mon salut, ainsi que la petite brise qui se lève au même moment, comme un fait exprès.

15 minutes et une bouteille d’eau tiède plus tard, je me sens mieux et je peux profiter de nouveau du spectacle, l’oeil rivé dans le viseur de mon appareil photo bien sûr. A postériori, cet épisode me fait penser à un article que j’ai lu sur le blog du photographe Mickaël Bonnami : La photo de sport … c’est aussi du sport. Dommage que sur place je n’ai pas eu le recul nécessaire pour m’en souvenir !

« Faire des photos avec une chaleur de 25 ou 30°C c’est compliqué pour moi. Pour les autres photographes aussi je pense. Absorbé par la compétition, on peut se déshydrater bêtement si on n’est pas un minimum vigilant. Attention aussi aux coups de soleil…. En restant immobile pour faire des photos, on peut très vite cramer. Tout ceci, peut vite devenir éreintant toute une journée. »

MIckaël Bonnami

Du coup, dans cet environnement surchauffé, les navettes photographe qui nous emmènent d’un spot à un autre nous offraient un petit temps de refroidissement. Mais gare au choc thermique lorsqu’on monte à bord avec la clim’ réglée sur 20°C ! D’ailleurs, les chauffeurs ont été vraiment très attentionnés et disponibles tout le week-end, l’un d’entre eux m’offrant même sa bouteille d’eau fraiche. Il a du avoir pitié de moi !

Il aura fallu puiser dans mes réserves mais j’ai été récompensé notamment par ce beau filé de la Tecno F2 et ses échappements spaghetti !

Au final, c’est avec une gêne non dissimulée que, le dimanche soir, j’ai du restituer ma chasuble photo et ses 48h de sueur … Désolé !

Les autres photographes

Pour conclure cet article, je souhaitais vraiment parler de quelques photographes que j’ai croisé en bord de piste et avec qui j’ai pu discuter. Passer du bon côté des grillages donne accès à un tout nouvel univers et je me suis vite retrouvé un peu perdu. Heureusement, le partage était de mise entre photographes. En tout cas avec ces trois là. Merci Messieurs !

Luc Joly, mon sauveur !

Avec Luc nous faisons tout deux parti du même forum photo. On s’était déjà croisé auparavant mais j’avais prévu de profiter un peu plus de son expérience ce week-end. Je le rejoins rapidement à mon arrivée samedi matin à l’extérieur du 180°. Certainement amusé par mon appareil photo « pour enfant », il me propose immédiatement de tester son méga objectif de la mort qui tue mais … il est Nikon, je suis Canon, on est incompatible ! Merci quand même pour la proposition.

Nous discutions depuis à peine quelques minutes qu’il me tire soudain par le T-Shirt. « Attention !! » Ah ben oui, visiblement le conducteur de la grue n’avait pas prévu de m’éviter ! Si les chemins autour du circuit s’appellent « Voies de sécurité » ce n’est pas pour rien ! Bref, grâce à Luc mon week-end ne s’est pas terminé dès la première heure sous les roues d’un engin de chantier. Merci !!

Autre anecdote, le samedi après-midi cette fois-ci. Il est 13h30, le soleil est au zenith, la chaleur est accablante mais c’est la mise en grille du plateau F1. LE moment de la journée pour moi. Luc, sagement, préfère profiter du spectacle depuis la salle de presse pour se préserver un peu. Aux vues de mon coup de chaud de fin d’aprem, je ne peux que lui donner raison !

Clin d’œil à ma F1 préférée à l’attaque de la chicane !

Son site www.hulotphoto.piwigo.com est une véritable mine de photos puisque ce cher Luc écume les circuits avec son appareil photo depuis … 1969 !! Allez y jeter un œil, vous y trouverez surement un sujet qui vous intéresse !

Fabrice les bons tuyaux

C’est après avoir passé de longues minutes pour acheter 2 petites bouteilles d’eau – payées une fortune par ailleurs – que je croise Fabrice Guyon sur la passerelle.

  • Je retourne en salle de presse grignoter un morceau. Tu viens ?
  • Heu … il y a à manger en salle de presse ? J’ai rien vu tout à l’heure …
  • Oui !! Il y a un buffet à volonté, faut juste ouvrir la porte …

Ça parait bête comme ça mais quand on ne sait pas, impossible à deviner. En tout cas je m’en suis souvenu le reste du week-end et finalement ces petits fours et le jus d’orange auront été mes seuls repas durant la journée !

On retourne ensuite ensemble sur la grille. Et une nouvelle fois, je me suis retrouvé très bête lorsque j’ai du changer d’objectif. Tu te mets à genou, t’ouvres ton sac photo et tu fais ta petite tambouille pour passer du grand angle au 50mm f1.8, idéal pour les détails. Et pendant ce temps-là, les autres photographes te regardent en se disant : « Mais pourquoi il n’a pas 2 appareils photos comme tout le monde ?! » Ben oui, c’est vrai ça, pourquoi ? Père Noël !!

J’avais en tête tout le week-end de faire un photo des voitures qui décollent sur le vibreur… en vain. Fabrice, lui, à su être au bon endroit au bon moment.

Vous pourrez retrouver ces photos de sports mécaniques, mais aussi de très beaux shootings de portraits sur son site fguyon.wixsite.com.

Florian, le champion de l’édition

Florian sera mon troisième compagnon photo du week-end. Lors d’un échange en salle de presse, je lance un « Et dire qu’il faudra trier toutes les images en rentrant !« . C’est alors qu’il me dit avoir déjà traité/transmis ses photos de la veille, qu’il fera de même ce soir et qu’au final le lundi après un événement tout est bouclé ! Y repenser maintenant, près de 2 ans plus tard alors que je peine à finir de rédiger cet article est assez … cocasse !

Il va même plus loin en m’expliquant comment il peut transférer les photos directement de son appareil sur le cloud, les récupérer avec son smartphone, les traiter avec une version mobile de Lightroom puis les publier dans la foulée sur les réseaux sociaux ! Bref … Vraiment impressionné par le flux de travail de cet amateur averti, passé pro depuis.

Sur place, il sait déjà que ce cliché sera l’un des plus réussi du week-end. Il n’est d’ailleurs pas peu fier de me le montrer en salle de presse sur son smartphone. Superbe !

Plutôt habitué des courses moto, Superbike notamment, il se débrouille tout de même très bien avec les bagnoles également. Et j’aime beaucoup son traitement des images. Allez voir sa page Facebook Florian Meuret Photographie pour en prendre plein les yeux.

Conclusion : Sylvain dans la cour des grands !

Etant donnée la longueur du texte et la quantité astronomique de photos présentes dans cet article, je conclurai de manière assez brève ! C’était Génial !! Génial d’être accrédité lors d’un événement aussi prestigieux, Génial de pouvoir approcher toutes ces F1 de près, Génial de pouvoir ressentir de telles émotions ! Vivement la prochaine édition du Grand Prix de France Historique, en Juin 2021, sur mon tracé fétiche : le Circuit Paul Ricard !! Sait on jamais, je serai peut-être de nouveau accrédité …

Retrouver ces F1 historiques dans le cadre ultra moderne du Circuit Paul Ricard… J’en salive d’avance !

@ bientôt pour de nouvelles Aventures Automobiles !


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8 Comments

  1. Casimir
    14 mai 2021
    Reply

    😍😍😍😮😮😮Pas de mots pour saluer la qualité et la quantité d’informations et de photos de cette article.Je comprends que tu aies mis autant de temps pour le finaliser.Clairement LE tournant de ton parcours d’amateur éclairé doué à du semi (et encore) professionnel.Question caisse, les photos c’est trop dur, mon podium sera Lotus 87, FW07 et MP4/1

    • Sylvain
      14 mai 2021
      Reply

      Merci Bruno ! C’est vrai que c’est un jalon particulier, d’autant que ça concerne la F1, cette discipline que j’aime tant ! 😍

  2. Puff92
    14 mai 2021
    Reply

    Merci et Bravo Sylvain pour ce copieux article superbement illustré et riche de détails et d’anecdotes qui ont réveillé des souvenirs.
    Content pour toi que ton travail et ta passion t’aient ouvert les portes de la cour des grands.
    Bonne idée de faire connaître le travail des copains.

    • Sylvain
      14 mai 2021
      Reply

      Merci Bruno ! Espérons que je puisse profiter de ces portes ouvertes encore quelques fois ! ) Et le travail des copains permet de s’améliorer, avoir de nouvelles idées et puis sur le moment c’est sympa de pouvoir s’échapper quelques minutes de sa bulle 🙂

  3. The Maxque.
    16 mai 2021
    Reply

    Toujours aussi agréable de te lire et apprécier tes photos. Bientôt rendez vous au Paul Ricard (Le Castellet pour les locaux !) pour revivre ces magnifiques moments de passion.

    • Sylvain
      16 mai 2021
      Reply

      Merci !!! Impatient d’y être également 😎

  4. Gardeil patrick
    17 mai 2021
    Reply

    L’accréditation, le graal! Au vu du résultat, c’est amplement mérité. une opportunité comme celle-ci doit faire tourner la tète le moment venu, j’imagine la difficulté de se concentrer et de faire face à l’excitation, autant que l’angoisse de foirer quelque chose. Mais le talent est là et je suppose que la seule question qui vous trotte dans la tête est: C’est quand la prochaine? Splendide, bravo! 😍

    • Sylvain
      17 mai 2021
      Reply

      Merci Patrick, je sens qu’on a les mêmes aspirations !! 😉 Sur le moment, on peut vite se retrouver perdu face à tant de possibilités. Alors on se reconcentre, on cherche le type de photos qu’on avait prévu, et on essaie aussi de se laisser porter par le moment pour rester réactif / créatif !

      C’est bientôt la reprise, j’ai des fourmis dans le boitier ! 😅

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